Lun04292024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Back Vous êtes ici : Accueil Bibliothèque Les Compagnons Abû Tharr Al-Ghifârî Chapitre 19 Abû tharr, l'incorruptible, condamné à la déportarion

Chapitre 19 Abû tharr, l'incorruptible, condamné à la déportarion

Chapitre 19

Abû tharr, l'incorruptible, condamné à la déportarion


Les historiens écrivent qu'Abû Tharr faisait ses prêches sur des sujets spécifiques, dans le masjid, les marchés, les rues et partout où l'occasion se prêta à cette tâche. Il ne craignait pas d'être assassiné, car le Saint Prophète lui avait prédit que personne ne pourrait le tuer, ni le détourner de sa foi. Il ne se souciait non plus d'aucun reproche, car il avait promis au Prophète de faire ce qu'il était en train de faire. Il était sûr et certain que tout ce qu'il faisait était conforme à la volonté d'Allah et à celle de Son prophète. C'est pourquoi, il occupait tout son temps à s'acquitter de son devoir avec beaucoup de courage et de ferveur.

Alors qu'Abû Tharr intensifiait de plus en plus ses prêches, `Othmân réfléchissait au meilleur moyen de le réduire au silence. Aussi consulta-t-il Marwân, un jour, et lui demandal comment on pourrait amener Abû Tharr à cesser ses critiques contre la conduite califale et contre la thésaurisation. Marwân lui dit: «Il n'y a qu'une astuce qui pourrait nous conduire à cet objectif: il faut le soudoyer par l'argent. Il se peut qu'il l'accepte et qu'il se taise par conséquent». `Othmân écouta le conseil de Marwân et resta silencieux. La raison de son silence était qu'il savait très bien qu'Abû Tharr n'avait pas l'appétit de l'argent. Mais Marwân sûr de lui insista et finit par obtenir la permission d'exécuter son projet. Il appela deux hommes, leur confia deux cents dinars et leur dit; «Apportez cet argent, à la faveur de la nuit, à Abû Tharr et dites-lui que `Othmân lui transmet ses meilleurs souhaits et lui envoie cette somme pour satisfaire ses besoins».

Les deux hommes allèrent à la recherche d'Abû Tharr dans l'obscurité de la nuit. Ils le trouvèrent à la mosquée en train de prier, malgré l'heure tardive(110). Abû Tharr demanda aux deux visiteurs ce qu'ils faisaient là et ce qu'ils lui voulaient. Les émissaires de `Othmân lui montrèrent les deux cents dinars et lui dirent: «Le Calife `Othmân te présente ses respects et te demande d'accepter cet argent pour subvenir à tes besoins».
 

Abû Tharr leur demanda: «A-t-il offert la même somme à d'autres musulmans?». Ils répondirent: «Non, à personne d'autres. C'est la générosité du Calife envers toi uniquement. Nous te prions donc de l'accepter». Abû Tharr dit: «Je suis un Musulman parmi d'autres. Si le Calife n'a rien donné à aucun autre Musulman, je ne peux l'accepter. D'ailleurs, je n'en ai pas besoin, alors que d'autres Musulmans pauvres ont été ignorés. Retournez donc chez le Calife et rendez-lui l'argent. Dites-lui qu'un peu de blé me suffit. Je gagne ma vie. Qu'est-ce que je peux faire avec ces dinars»(111).

En fait, Marwân s'était fait une idée complètement fausse d'Abû Tharr. Il avait cru, qu'Abû Tharr, était comme bien d'autres, sensible à la richesse et au luxe de ce monde. Il ne pouvait pas imaginer que ce fidèle Compagnon du Prophète ne s'intéressait qu'à la fidélité aux principes islamiques et aux traditions du Saint Prophète.

Si l'on juge Abû Tharr à travers cet incident et son refus de l'argent offert par `Othmân, on remarque qu'il ne fait que suivre fidèlement la ligne de conduite du Saint Prophète et de l'Imam `Ali qui concentraient leur attention beaucoup plus sur la masse des Musulmans que sur eux-mêmes. Ils ne voulaient pas rouler sur l'or tant qu'il y avait un pauvre. Ils n'acceptaient pas qu'il y ait la moindre différence de traitement entre les gens et eux-mêmes. L'illustration de ce souci d'égalité de traitement entre le gouvernant islamique et les autres Musulmans se trouve dans le récit suivant relaté par Ahnaf Ibn Qays.

Dans son livre intitulé "Naçr al-Durar", Mançûr Ibn Hussayn Abî (décédé en 422 H.), écrit: «Ahnaf Ibn Qays a raconté: «Un jour, je suis allé chez Mu`âwiyeh. Il a mis devant moi de nombreux mets. Alors que j'étais étonné de voir une telle variété de plats sous mes yeux, il m'offrit encore un autre plat spécial que je n'ai pas pu reconnaître. Je lui ai demandé quel était ce plat. Il m'a répondu que c'était des intestins de canard rembourés de cervelles, rôtis à l'huile de pistache et assaisonnés avec des épices. En l'écoutant je me suis mis à pleurer. Mu`âwiyeh m'a demandé pourquoi mes larmes coulaient, je lui ai dit: «Une fois j'ai été chez `Ali. L'heure de la rupture du jeûne s'approchait. `Ali m'a demandé de rester. Entre-temps on a apporté un sac bien fermé. Je lui ai demandé ce qu'il contenait, il m'a répondu que c'était de la farine d'orge grillée. Je lui ai demandé si la raison de la fermeture du sac est la crainte de voleurs ou les difficultés économiques. Il m'a répondu ni l'un ni l'autre et qu'il avait pris cette précaution pour éviter que ses fils ne mélangent avec la farine, du beurre ou de l'huile d'olive. Je lui ai demandé encore, s'il était interdit d'utiliser le beurre ou l'huile d'olive. Il m'a répondu que non, mais qu'il était nécessaire que les dirigeants de la Ummah se maintiennent dans le même niveau de vie que celui des masses de pauvres, afin que le manque de moyens de ces pauvres ne conduise ceux-ci à la rébellion. Mu`âwiyeh m'a dit, alors: "Tu viens d'évoquer les souvenirs d'une personne dont les vertus sont indéniables."

En tout état de cause, les deux émissaires de `Othmân retournèrent chez lui bredouilles et lui racontèrent ce qui s'était passé. `Othmân dit à Marwân: «Je savais qu'Abû Tharr n'accepterait pas l'argent».

Abû Tharr poursuivait ses prêches et ses dénonciations publiques de tout ce qui n'était pas islamique et `Othmân, toujours soucieux et inquiet des conséquences de ces diatribes, continuait à chercher le moyen approprié de faire taire ce Compagnon pieux, qui après tout ne faisait que rappeler les principes de l'Islam et souligner la nécessité de ne pas s'en écarter. Il essaya tous les moyens possibles mais sans parvenir à mettre fin aux prêches d'Abû Tharr. Finalement il fit une proclamation publique: «Personne ne doit se trouver à côté d'Abû Tharr ni lui parler». (Al-Mas`ûdî)

Cet ordre du Calife devait être respecté inconditionnellement. Dès que la proclamation fut lancée, les gens s'abstinrent d'avoir des contacts avec Abû Tharr et cessèrent de lui adresser la parole. Ils s'éloignaient dès qu'ils le voyaient venir ou passer de crainte qu'on ne les dénonce au Calife. Personne ne l'écoutait ni le rencontrait. Mais le courage d'Abû Tharr était sans limite. Il se moquait royalement de toutes ces mesures, étant convaincu que tout ce qu'il faisait était conforme à la Volonté d'Allah.

Selon al-Subaytî, malgré la sévère proclamation de `Othmân, Abû Tharr ne changea en rien ses prêches habituels, et les Omayyades de Médine, qui étaient les partisans de `Othmân, en eurent assez de lui et se plaignirent auprès du Calife de l'attitude d'Abû Tharr et lui dirent qu'il devait chercher un moyen pour s'en débarrasser. `Othmân décida alors de sévir contre Abû Tharr et ordonna qu'on l'amène à sa Cour. Abû Tharr fut arrêté et présenté devant `Othmân, lequel lui dit: «O Abû Tharr! Je t'ai prévenu à plusieurs reprises et de différentes façons, mais tu n'as pas écouté mon conseil. Qu'est-ce qu'il t'arrive?" Abû Tharr répondit sèchement." Que la damnation soit sur toi, O `Othmân! Ta conduite est-elle similaire à celle du Saint Prophète ou à celle d'Abû Bakr Ibn Quhâfah et de `Omar Ibn al-Khattâb? Tu nous traites comme le font les tyrans"». `Othmân dit: «Je ne veux rien savoir. Quitte ma ville».

- Abû Tharr: Moi aussi, je ne veux pas rester près de toi. Eh bien, dis-moi où je dois aller?

- `Othmân: Va où tu veux, mais va-t-en d'ici.

- Abû Tharr: Puis-je aller en Syrie?

- `Othmân: Non, je t'avais renvoyé de là-bas. Tu as monté les Syriens contre moi. Comment puis-je t'y envoyer encore de nouveau?

- Abû Tharr: Dans ce cas, puis-je aller en Irak?

- `Othmân: Non, tu cherches à aller là où les gens critiquent leurs gouvernants.

- Abû Tharr: Puis-je aller en Egypte?

- `Othmân: Non.

- Abû Tharr: Dois-je aller à Kûfa?

- `Othmân: Non.

- Abû Tharr: Où dois-je donc aller? Peut-être à la Mecque?

- `Othmân: Non.

- Abû Tharr: `Othmân! Tu m'empêches d'aller à la Maison d'Allah! Qu'est-ce que cela peut te faire si je vais là-bas pour y adorer Allah jusqu'à ma mort?

- `Othmân: Non! Par Allah, jamais!

- Abû Tharr: Alors, tu dois me dire où je dois m'en aller. Dois-je disparaître dans la forêt?

- `Othmân: Non.

- Abû Tharr: Alors dois-je retourner à mon époque pré-islamique et élire résidence à Najd? Indique-moi au moins un endroit où je pourrais aller.

- `Othmân: O Abû Tharr! Tu dois m'indiquer l'endroit que tu aimes le plus.

- Abû Tharr: Médine ou la Mecque ou (selon al-Jâhidh) Qods (Jérusalem).

- `Othmân: Tu ne dois y aller à aucun prix. Maintenant, dis-moi quel est l'endroit que tu détestes le plus.

- Abû Tharr: Rabdhah.

- `Othmân; Bien, je t'ordonne d'aller à Rabdhah.

En entendant cet ordre, Abû Tharr dit: «Allah est Grand! Le Saint prophète a vraiment dit que tout cela arriverait».

- `Othmân: Qu'avait dit le Prophète?

- Abû Tharr: Il avait dit que je serais banni de Médine, empêché d'aller à la Mecque et forcé d'élire résidence dans le pire endroit de Rabdhah où je mourrais et serais enterré par des Irakiens se dirigeant vers Hijâz.

Après avoir entendu ces propos, `Othmân dit, selon al-A`tham al-Kûfî, à Abû Tharr: «Lève-toi et va à Rabdhah. Restes-y et ne le quitte jamais». D'après "Al-Dam`ah al-Sakîbah" (Vol. 1, p. 194), il fut, à cette occasion, torturé et grièvement blessé. Puis, le Calife ordonna à Marwân de l'envoyer à Rabdhah sur le dos nu d'un chameau sans selle, et de proclamer l'interdiction totale, pour quiconque, d'aller le voir.(112)

Il est indéniable que cet exil équivalait à un assassinat. Ceux qui sont bannis de cette façon de leur pays préfèrent sûrement la mort à cette déportation. Même le Prophète Yûsuf pleurait chaque fois qu'il se souvenait de son pays natal alors qu'il était assis sur le trône royal d'Egypte. Le Prophète Mohammad (P) qui avait été forcé d'émigrer à Médine, ses yeux se remplissaient de larmes chaque fois qu'il se rappelait la Mecque ou voyait un habitant de sa ville. Quant à Abû Tharr, son exil paraissait être définitif. Il était banni vers un village du désert pour y mourir. Il devait quitter sa maison, ses amis et surtout la tombe du Saint Prophète à laquelle il était tellement attaché. Mais Abû Tharr savait que personne ne pouvait lui venir en aide pour empêcher cet exil forcé, voulu par l'établissement Califal de `Othmân dont la politique de déportation était une pratique courante et incontournable. En effet, selon l'historien al-Tabarî, `Othmân s'ingéniait à mettre au ban de la société, quiconque lui déplaisait, et il disait que cet isolement est plus sévère que toute autre punition(113).

Les ordres furent donnés pour qu'Abû Tharr fût banni et que personne ne fût autorisé à le raccompagner, lui parler, lui rendre visite ou lui faire des adieux.(114)

Ces ordres découragèrent beaucoup de gens à sortir de chez eux pour saluer le départ de ce célèbre et fidèle Compagnon du Saint Prophète.

Seuls, l'Imam `Ali, al-Hassan, al-Hussayn, `Aqîl, `Ammar, `Abdullâh Ibn Ja`far, `Abdullâh Ibn `Abbâs et al-Miqdâd Ibn al-Aswad bravèrent l'ordre du boycottage et se rendirent chez Abû Tharr lors de son départ pour l'exil.

Bien que les Compagnons du Saint Prophète ne pussent exprimer leurs sentiments à propos de l'ordre du Calife de bannir Abû Tharr, il n'en demeure pas moins vrai qu'ils furent très perturbés par cet ordre et cet exil. Ce mécontentement n'était pas seulement le fait des Compagnons présents à Médine, mais tous les Compagnons qui se trouvaient ailleurs et qui, ayant entendu la nouvelle de ce bannissement étaient pris de malaise. Anise Ibn Mas`ûd(115) qui était à Kûfa, ainsi que les gens de sa tribu devinrent très agités.

En bref, alors que Marwân, agissant sur ordre de `Othmân, avait amené un chameau sans selle et était sur le point d'envoyer Abû Tharr vers son exil, `Ali, al-Hassan, al-Hussayn, `Aqîl, `Ammar, `Abdullâh Ibn Ja`far, Miqdâd ibn al-Aswad et `Abdullâh Ibn `Abbâs se présentèrent et dirent: «O Marwân, le maudit! Arrête. Ne le monte pas encore sur le chameau. Nous devons lui dire au revoir d'abord».

`Ali parla le premier: «O Abû Tharr! Ne t'inquiète pas. Des gens en ont assez de toi à cause de leur soif des biens de ce monde, et toi, tu ne t'es pas soucié de leur mécontentement à cause de ta foi. Il en est résulté qu'ils ont décidé de te déporter. Abû Tharr! Un homme pieux est toujours confronté à des épreuves, mais rappelle-toi qu'Allah prépare des moyens de délivrance merveilleux pour les gens pieux. Rien ne peut te consoler, si ce n'est la "vérité". La "vérité" sera ton compagnon dans ta solitude. Je sais que la seule chose qui peut te perturber, t'inquiéter, et t'alarmer, c'est la non-vérité, et celle-ci ne peut s'approcher de toi».

Ensuite, l'Imam `Ali demanda à ses fils de faire leurs adieux à Abû Tharr. L'Imam al-Hassan dit alors: «O cher oncle Abû Tharr! Qu'Allah t'entoure de Sa Miséricorde. Nous voyons ce qu'on est en train de te faire. Nos coeurs sont serrés, Ne t'en fais pas. Allah est ton Guide et tu dois te tourner vers Lui. O oncle! Sois patient face à cette calamité jusqu'à ce que tu rejoignes mon grand-père qui sera heureux de te revoir».

Puis ce fut le tour d l'Imam al-Hussayn de s'exprimer:

«O mon oncle! Tu n'as pas à te soucier de quoi que ce soit, puisqu'Allah a Pouvoir sur toute chose. Il peut éloigner de toi tout ennui. Sa Gloire est sans pareille. O oncle! Les gens t'ont rendu la vie difficile et misérable. Evidemment tu ne t'en soucies pas. Tôt ou tard on quitte ce monde. Je prie Allah de t'accorder Son Soutien et de t'armer de patience. O oncle! Rien ne vaut l'endurance. Aie confiance en Allah. Il est Celui qui dispose de ton destin».

`Ammar, très en colère, prit ensuite la parole: «Qu'Allah ne sympathise pas avec celui qui t'a causé ce malheur et qu'IL prive de repos celui qui t'a mis dans le malaise. O Abû Tharr! Par Allah, si tu avais souhaité le monde de ceux qui adorent ce monde, ils ne t'auraient pas expulsé, et si tu avais approuvé leur conduite, ils auraient sympathisé avec toi. Quand tu restes ferme dans ta foi, les assoiffés de ce monde s'inquiètent. Toi, tu ne t'inquiètes, pas sachant qu'Allah est avec toi. Ce sont les amoureux de ce bas-monde qui subissent la plus grande perte».

Puis d'autres prononcèrent leurs discours d'adieu.

Après avoir écouté tous ces témoignages de sympathie et d'amitié, Abû Tharr éclata en sanglot et dit: «O Membres bénis de la Famille d'Ahl-ul-Bayt! Lorsque je vous vois, je me rappelle le Saint Prophète et la bénédiction m'entoure. Vous seuls, étiez la source de consolation et de réconfort pour moi à Médine. Chaque fois que je vous vois, je retrouve la joie du coeur et la tranquillité de l'esprit. De même que je représentais un fardeau pour `Othmân à Hijâz, de même je suis devenu le fardeau de Mu`âwiyeh en Syrie. Donc `Othmân n'aime pas m'envoyer à Basrah ou en Egypte, car son frère de lait, `Abdullâh Ibn Sarah est le gouverneur d'Egypte, et le fils de sa tante maternelle, `Abdullâh Ibn `آmer est le gouverneur de Basrah. Et le voilà qui m'envoie à un endroit dans le désert où je n'ai comme soutien qu'Allah. Par Allah, je sais qu'Allah Seul est mon secours, et pour Lui, je ne me soucie d'aucun désert.»

Après avoir prononcé ce discours, Abû Tharr qui était devenu vieux et faible, leva les mains vers le ciel et dit: «O Allah! Sois Témoin que je suis l'ami des Ahl-ul-Bayt et que je le serai toujours - par amour de Toi et de la Vie future - et que même si on me coupait en pièces pour que je renonce à leur amour, je ne le ferais pas».

`Ali prit la parole et dit: «O Abû Tharr! Qu'Allah te couvre de Sa Miséricorde. Nous savons très bien que la raison de tes déplacements forcés d'un pays à l'autre, est ton amour pour nous, les Membres de la Famille du Saint Prophète».(116)

A leur retour à Médine, ces personnages illustres, dont la plupart avaient compté parmi l'entourage immédiat du Saint Prophète, durent faire face au mécontentement de `Othmân.

Al-A`thâm al-Kûfî écrit à ce propos: «Abû Tharr se mit en route vers Rabdhah. `Ali et les autres Compagnons retournèrent à Médine. Le Calife convoqua `Ali et lui demanda pourquoi il était sorti de Médine, avec un groupe de Compagnons pour dire adieu à Abû Tharr, en violation des ordres du Calife. `Ali lui demanda s'il était tenu de se conformer aux ordres du Calife, quand bien même ces ordres entraient en conflit avec la nécessité d'obéir aux Ordres d'Allah et à la Vérité! Puis, il jura par Allah qu'il ne le ferai jamais»(117).

Vous n’avez pas le droit de laisser des commentaires