Dim04282024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Le second conte:

Le second conte:


Al-Cheikh al-Bahâ'î relate dans son Kach-kûl qu'un homme aisé, lorsqu'il se trouva en agonie et qu'on lui dicta l'attestation de foi islamique, au lieu de répéter celle-ci il récita le vers suivant: «Quelle nostalgie pour cette dame qui, ayant été fatiguée de chercher, demanda le chemin conduisant au hammam de Manjâb».

Le secret de ce vers était qu'une dame chaste, respectable et belle était sortie un jour de son foyer pour aller à un bain public dénommé hammam Manjâb. Elle s'était égarée. Fatiguée à force de recherche sans résultat, elle demanda à un homme qui se trouvait devant la porte de sa maison l'adresse dudit hammam. L'homme pointa du doigt la porte de sa maison en guise de réponse. La dame le crut et entra dans sa maison. L'homme entra tout de suite derrière elle et referma la porte. Il voulut la violer. Elle comprit alors le piège dans lequel elle était tombée. Elle cherchait donc le moyen de s'en sortir. Elle fit mine alors qu'elle était consentante et qu'elle était prête à satisfaire son désir. Elle lui demanda d'aller lui chercher du parfum et un repas copieux pour l'occasion, sans oublier de lui dire de se hâter pour lui faire croire qu'elle avait le même désir que lui et pour le mettre ainsi en confiance. L'homme, rassuré, sortit hâtivement à la recherche de ce qu'elle demandait, la laissant seule à la maison. Elle profita donc de son absence pour s'échapper et se soustraire à ses mauvaises intentions. A son retour, l'homme comprit, soupira de chagrin et de regret à la perte de sa proie. Au moment de son agonie, ce souvenir est revenu à sa mémoire, et au lieu de l'attestation de foi islamique, il récita ce vers de nostalgie.

Moralité, ce conte illustre la maxime islamique «ce sont les intentions qui comptent dans les actes». Car comme on le voit, cet homme n'a pas commis son méfait, mais avait l'intention de le faire, et c'est la simple intention qui l'a conduit à être privé de la prononciation de l'attestation de foi islamique lors de sa mort, bien qu'il n'eût pas réussi à traduire en acte sa mauvaise intention.

Il y a d'autres facteurs qui contribuent à empêcher le croyant à mourir en bon Musulman. Le fait d'omettre de payer la Zakât (aumône purificatrice de 10 prélevée sur certains gains et acquisitions) en est un(21), et le fait de négliger l'accomplissement du pèlerinage obligatoire pour celui qui en a la capacité et les moyens en est un autre.(22)


 

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