Sam04272024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Back Vous êtes ici : Accueil Bibliothèque Général Science Et Croyance 2. L'Appréciation de la méthode:

2. L'Appréciation de la méthode:

2. L'Appréciation de la méthode:


Pour apprécier la valeur de cette méthode à travers des applications et des exemples, comme nous l'avons promis, nous commençons ci-dessous par quelques exemples de la vie courante:

Nous avons déjà dit que lorsque vous recevez une carte postale, que vous la lisez et que vous en déduisez qu'elle vient de votre frère - et non pas d'une autre personne désirant correspondre avec vous- vous vous livrez, en fait, à un raisonnement inductif fondé sur le calcul des probabilités. Et si évidente que cette déduction puisse vous paraître, vous l'avez, en vérité, réalisée par un raisonnement inductif identique à celui dont nous parlons.

Ainsi la première démarche que vous avez effectuée mentalement, était celle de confronter plusieurs "phénomènes" - indications - tels: le fait que le nom de l'expéditeur correspond parfaitement à celui de votre frère, que l'écriture de la lettre, dans tous ses détails - la graphie de tout l'alphabet - est identique à celle de votre frère, que les mots, les signes de ponctuation sont disposés de la même façon à laquelle votre frère vous a habitué, que le style, l'expression et leur degré de solidité, ainsi que leurs points faibles et leurs points forts correspondent entièrement à ceux de votre frère, que l'orthographe et les fautes d'orthographe sont les mêmes, que les informations fournies par la lettre correspondent à celles que votre frère connaît, que votre correspondant vous demande dans sa lettre des choses et exprime des opinions qui traduisent parfaitement les besoins et les opinions de votre frère...

Telles sont donc les indications (les phénomènes) que vous avez remarqué dans la première démarche.

Dans la seconde démarche vous vous demandez si cette lettre est envoyée réellement par votre frère, ou bien par un autre individu portant le même nom?

 

Là, vous émettez une hypothèse de nature à expliquer et à justifier toutes ces indications: "La lettre est bel et bien de mon frère". Car si elle est de votre frère, il est tout à fait normal qu'elle comporte toutes les données que vous avez remarquées dans la première démarche.

Au cours de la troisième démarche, vous vous posez la question suivante: «Si la lettre n'était pas de mon frère, mais d'une autre personne, quelle serait la chance qu'elle contienne toutes les données et les particularités que j'ai observées lors de la première démarche?»

Pour qu'il y ait vraiment une telle chance, il faut admettre l'existence d'un grand nombre de coïncidences correspondant au nombre de toutes les données et particularités observées: il faut supposer qu'il s'agit d'une personne qui porterait le même nom que votre frère et aurait la même écriture - graphie, disposition des mots - le même style, la même expression, le même niveau linguistique et orthographique, le même nombre d'informations et de besoins, ainsi que beaucoup d'autres circonstances et équivoques. Or, la probabilité de la réunion d'un tel nombre de coïncidences est très faible. Et plus le nombre de coïncidences dont il faut supposer l'existence augmente, plus la probabilité s'affaiblit.

Les fondements logiques de l'induction nous apprennent comment évaluer une probabilité et nous expliquent comment elle s'affaiblit proportionnellement à l'augmentation du nombre de hasards qu'elle suppose. Mais il n'est pas nécessaire pour un lecteur non averti, d'entrer dans de tels détails difficiles et complexes. Heureusement, la faiblesse de la probabilité ne dépend pas impérativement de la compréhension des dits détails, pas plus que la chute d'un homme par terre ne dépend de sa compréhension de la force de l'attraction, ni de sa connaissance de l'équation scientifique de la loi de l'attraction scientifique. Vous n'avez pas besoin de faire un grand effort pour comprendre la chance de l'existence d'un individu qui ressemble à votre frère par tous ces détails est très improbable. La banque non plus, n'a pas besoin d'assimiler les fondements logiques de l'induction pour comprendre que le degré de la probabilité de voir tous ces clients retirer en même temps leurs dépôts bancaires, est très bas, alors que la probabilité qu'un ou deux les retirent est très vraisemblable.

Dans la quatrième démarche, vous dites: étant donné qu'il est peu probable de trouver toutes ces indications dans la lettre si celle-ci n'était pas de mon frère, il est donc probable qu'elle est de mon frère.

Dans la cinquième démarche, vous reliez la forte probabilité - pour laquelle vous avez opté dans la quatrième démarche et selon laquelle "la lettre est bien de votre frère" à la faible probabilité de la troisième démarche selon laquelle "il est peu probable de trouver toutes ces indications dans la lettre si celle-ci n'était pas de votre frère", et en concluez que la forte probabilité est inversement proportionnel à la faible probabilité. Ainsi, plus cette faible probabilité s'affaiblit, plus la forte probabilité croît, se renforce et devient encore plus convaincante. Et s'il n'y a pas de contre-indications susceptibles de laisser penser que cette lettre n'est pas de votre frère, les cinq démarches suffisent pour vous amener à la conviction totale qu'elle vient de lui.

Après cet exemple tiré de la vie quotidienne de tous les hommes, nous prenons un autre exemple, tiré des procédés qu'utilisent les savants pour démontrer et prouver une théorie scientifique, en l'occurrence celle de la naissance des planètes. Selon cette théorie, les neuf planètes sont originaires du Soleil et s'en étaient séparées il y a des millions d'années sous forme de morceaux flambants. Les savants s'accordent généralement sur l'origine des planètes mais divergent quant à la cause de leur séparation du Soleil.

La démonstration de l'origine de la planète, se fait selon les démarches suivantes:

Dans la première démarche
les savants ont observé plusieurs phénomènes et les ont perçus par la sensation et l'expérience. Parmi ces phénomènes soulignons les suivants:

1. la révolution de la Terre autour du Soleil est en concordance avec la rotation du Soleil sur lui-même, celle-ci et celle-là s'effectuant dans le sens ouest-est.

2. la rotation de la Terre autour d'elle-même concorde avec la rotation du Soleil autour de lui-même (ouest-est).

3. la Terre tourne autour du soleil sur une orbite parallèle à son équateur (du Soleil), de telle sorte que le Soleil forme un pôle et la Terre un point situé sur l'orbite.

4. les mêmes éléments dont se compose la Terre existent plus ou moins dans le Soleil.

5. il y a une concordance des quotients des éléments sur la Terre et sur le Soleil. L'Hydrogène y est, par exemple, l'élément dominant.

6. la vitesse de la révolution de la Terre autour du Soleil et autour d'elle-même concorde avec la vitesse de la rotation du Soleil autour de lui-même.

7. l'âge de la Terre concorde avec celui du soleil, selon l'estimation, faite par les savants, de l'âge respectif des deux planètes.

8. l'intérieur de la Terre est chaud, ce qui prouve que la Terre fut très chaude à sa naissance.

La deuxième démarche: les savants ont trouvé une hypothèse qui peut expliquer tous les phénomènes qu'ils avaient observés dans la première démarche. Autrement dit, si l'hypothèse est établie dans la réalité, elle doit pouvoir justifier et sonder tous le phénomènes en question. Selon cette hypothèse, la Terre faisait corps avec le Soleil avant de s'en séparer pour une raison quelconque; c'est ce qui doit nous permettre d'expliquer ces phénomènes.

Ainsi, dans le premier phénomène, selon lequel "la révolution de la Terre autour du Soleil concorde avec la rotation du Soleil autour de lui-même, celle-ci et celle-là s'effectuant dans le sens ouest-est", la concordance s'explique - en admettant la plausibilité de l'hypothèse - par le fait que lorsqu'un morceau se sépare d'un corps qui tourne, tout en y restant attaché par un fil ou par un autre lien, il doit continuer à tourner dans le même sens que le mouvement du corps comme le stipule la loi de la continuité.

Pour le second phénomène, la concordance de la rotation de la Terre autour d'elle-même avec la rotation du Soleil autour de lui-même - dans le sens ouest-est - s'explique par la même loi, car le morceau détaché d'un corps, doit continuer à tourner dans le même sens que le mouvement du corps lui-même.

Ce qui vaut pour le deuxième phénomène vaut également pour le troisième.

Dans le quatrième et le cinquième phénomènes la concordance des éléments et de leurs quotients dans le Soleil et la Terre, se justifie facilement par le fait que la Terre est une partie du Soleil et que les éléments de la "partie" d'un "tout" sont les mêmes que ceux du "tout".

En ce qui concerne le sixième phénomène, la concordance de la vitesse de la révolution de la Terre autour du Soleil et sa rotation autour d'elle-même, avec la vitesse de la rotation du Soleil autour de lui-même, tient au fait que les deux mouvements de la Terre tirent leur origine du mouvement du Soleil.

Dans le septième phénomène, c'est la théorie de la séparation (de la Terre du Soleil) qui explique "la concordance de l'âge de la Terre avec celui du Soleil".

C'est également de cette théorie de la séparation que le huitième phénomène selon lequel la Terre était très chaude à sa naissance, tient son explication.

La troisième démarche:
si l'on suppose que la théorie de la séparation de la Terre du Soleil est inexacte, on sera amené à penser qu'il est peu probable de retrouver tous ces phénomènes réunis. Car leur réunion dans ces conditions signifie la réunion d'une série de hasards sans lien compréhensible. Donc la probabilité de les voir tous réunis, tout en supposant l'inexactitude de la théorie en question, devient trop faible; car pour pouvoir expliquer tous les phénomènes soulignés, elle nécessite un grand nombre de suppositions.

Ainsi en ce qui concerne la concordance de la révolution de la Terre autour du Soleil avec la rotation du Soleil autour de lui-même (sens ouest-est), il faut supposer que la Terre était à l'origine un corps céleste, situé loin du Soleil (soit qu'elle fut créée indépendamment du Soleil, soit qu'elle fît partie d'un autre soleil avant d'en être séparée) et qu'elle s'en est approchée par la suite. Il faut supposer également que cette Terre ainsi lancée, fut entrée dans son orbite autour du Soleil, par un point situé à l'ouest de celui-ci; et c'est ce qui expliquerait son mouvement dans le sens ouest-est, c'est à dire dans le même sens de la rotation du Soleil autour de lui-même. Autrement, si elle était entrée dans cette orbite par un point situé à l'est, elle aurait tourné dans le sens contraire (est-ouest).

En ce qui concerne la concordance de la rotation de la Terre autour d'elle-même avec celle du Soleil autour de lui-même (sens ouest-est), nous pouvons supposer par exemple que l'autre soleil dont la Terre serait issue, tournait d'est en ouest.

Pour justifier la révolution de la Terre autour du Soleil dans une orbite parallèle à l'équateur solaire, nous pouvons supposer là également, que "l'autre soleil" dont la Terre serait originaire, était situé dans un point perpendiculaire à l'équateur de notre Soleil.

Quant à la concordance des éléments et de leurs quotients dans la Terre et le Soleil, nous devons supposer que la Terre - ou "l'autre soleil" dont elle se serait séparée - contenait les mêmes éléments - et dans des proportions identiques - que nous retrouvons sur notre Soleil.

Quant à la concordance de la vitesse de la révolution de la Terre autour du Soleil et sa rotation sur elle-même avec celle de la rotation du Soleil sur lui-même, nous pouvons supposer, toujours à titre d'exemple, que cet "autre soleil" dont il est question, avait explosé de façon à donner à notre Terre la vitesse qui concorde avec le mouvement du Soleil.

Enfin, pour ce qui concerne la concordance de l'âge respectif de la Terre et du Soleil avec la chaleur de la Terre à sa naissance, nous pouvons supposer que la Terre ait été séparé d'un autre soleil qui eût le même âge que notre Soleil et que cette séparation fût produite de telle sorte qu'elle ait provoqué en elle un très haut degré de chaleur.

Comme nous venons de le voir, pour justifier l'ensemble des phénomènes observés, il faut admettre, si l'on suppose fausse l'hypothèse de la séparation, la présence d'une série de hasards dont la réunion est trop peu probable. En revanche l'hypothèse, en la supposant exacte, suffit à expliquer tous les phénomènes et à les relier les uns aux autres.

Dans la quatrième démarche
nous raisonnons comme suit: étant donné que l'existence de tous ces phénomènes observés dans la Terre est trop peu probable si l'on suppose que la Terre ne s'était pas séparée du Soleil. Or ces phénomènes existent effectivement; donc il est probable que la Terre s'était séparée du Soleil.

Dans la cinquième démarche nous établissons un lien entre la forte probabilité (celle de la séparation de la Terre de notre Soleil) que nous avons choisie dans la quatrième démarche, et la faible probabilité (celle de retrouver tous les phénomènes réunis dans la Terre sans admettre la séparation de celle-ci de notre Soleil) que nous avons émise dans la troisième démarche.

En reliant ces deux démarches, nous pouvons conclure que plus la faiblesse de la probabilité énoncée dans la troisième démarche s'accentue, plus la plausibilité de la forte probabilité établie dans la quatrième démarche augmente.

C'est en partant de ces faits que nous pouvons démontrer la théorie de la séparation de la Terre et du Soleil, et c'est par cette méthode que les savants en ont acquis la conviction absolue.

Vous n’avez pas le droit de laisser des commentaires