Sam04202024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Back Vous êtes ici : Accueil Bibliothèque Le Dieu De la Connaissance de Dieu 8) - L 'homme et le libre arbitre (akhiyar).

8) - L 'homme et le libre arbitre (akhiyar).



L'action que l'homme accomplit constitue un des phénomènes du monde de la création et Sa manifestation dépend entièrement, comme tout autre phénomène, de sa cause. Et puisque l'homme est une partie du monde de la création et possède une relation ontologique avec d'autre parties du cosmos, nous ne pouvons accepter les prémisses selon lesquelles ces autres parties du cosmos ne devraient pas influer sur ses actions.

Par exemple, quand un homme mange un morceau de pain, il a besoin non seulement d'instruments tels que ses mains, ses pieds, sa bouche, son savoir, sa puissance et son vouloir, mais également de l'existence du pain dans le mondé extérieur, de sa disponibilité, de l'absence d'obstacles et d'autres conditions spatio-temporelles. Si une seule de ses causes faisait défaut, l'action ne serait pas possible. Par contre, avec l'actualisation de toutes les causes (la cause parfaite) la manifestation de l'action devient totalement nécessaire. La nécessité de l'action par rapport à toutes les parties de la cause parfaite, n'est pas en contradiction avec sa contingence par rapport à l'homme qui ne constitue lui-même qu'une partie de la cause parfaite. L'homme dispose du libre arbitre (ikhtiyar) pour accomplir l'acte. La nécessité existant dans la relation entre l'action et toutes les parties de la cause ne signifie point que la relation entre l'action et quelques-unes des parties de la cause, dont l'homme est du nombre doive également être nécessaire et déterminée.

La compréhension spontanée et sincère de l'homme confirme par ailleurs ce point de vue, car nous voyons que les gens, de par la nature et l'intelligence que Dieu leur a données, font la distinction entre des choses comme manger, boire, aller et venir d'une part, et d'autre part, entre des choses comme la santé et la maladie, la vieillesse et la jeunesse ou la taille du corps. Le premier groupe de choses est rapporté directement à la volonté de l'homme, et considéré comme accompli selon le libre choix de l'individu, de sorte que les gens ordonnent ou interdisent, blâment ou condamnent ces choses. Par rapport au second groupe, l'homme n'a aucune devoir et ne se trouve sous aucun Ordre Divin parce qu'il ne peut exercer un libre choix sur des choses.

Au début de l'Islam, il y avait deux écoles parmi les sunnites qui se préoccupaient de l'action humaine. Un groupe soutenait que l'action humaine est le résultat de la volonté inviolable de Dieu considérant l'homme comme déterminé dans ses actions et le libre vouloir humain comme un non sens. L'autre groupe soutenait que l'homme était indépendant dans ses actions, lesquelles étaient indépendantes du Vouloir Divin, et se trouvait en dehors de la Providence (Qadar).

Mais selon l'enseignement de la famille du Prophète, en conformité avec les instructions littérales du Coran, l'homme est libre (mukhtâr) dans ses actions mais non indépendant (mustaqil). Bien plutôt, Dieu tout-puissant à travers le don du libre arbitre, a voulu l'acte.

Selon notre précédente analyse. Dieu a voulu l'acte et l'a rendu nécessaire à travers toutes les parties de la cause parfaite, dont l'une est la volonté et le libre choix de l'homme. A la suite de cette sorte de vouloir Divin, l'action est nécessaire bien que l'homme y jouisse de son libre arbitre, c'est-à-dire que l'action est nécessaire par rapport à toutes les parties de sa cause, mais contingente et libre par rapport à une de ses parties qui est l'homme. Le sixième lmam a dit: <Ce n'est ni la détermination, ni le libre arbitre, mais quelque chose entre les deux».

Les cinquième et sixième lmams ont dit: «Dieu aime tant sa création qu'Il ne la contraint pas à commettre le péché pour ensuite la punir. Et Dieu est si puissant que tout ce qu'Il ordonne vient l'être».

De même le sixième lmam a dit: «Dieu est si généreux qu'Il n'exige pas des hommes qu'ils fassent ce qui n'est pas en leur pouvoir. Il est si puissant que rien ne vient à l'être en son Royaume qu'il n'ait voulu > (ceci est une allusion aux deux écoles de la prédestination et du libre arbitre).(Behar-al-Anwâr, vol III, 5,6,15).

Commentaires  

+1 #1 Guest 31-05-2010 13:07
bonjour
vous avez mis l'article pour Dieu dans la rubrique de Bibliotèque
merci de votre bon site.

Vous n’avez pas le droit de laisser des commentaires