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mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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L'Imam Ali Al-Murtadhâ

L'Imam Ali Al-Murtadhâ


L'Imam Ali (que la paix soit sur lui), le premier Imam, était le cousin du Saint Prophète. Il est né dans la Maison Sacrée (la Ka`bah), à la Mecque, le Vendredi 13 du mois de Rajab, trente ans après l'Année de l'Eléphant (soit 570 après Jésus-Christ). Personne d'autre, ni avant lui ni après, n'est jamais né dans la Maison d'Allah le Très-Haut. Son père Abou Tâlib était le seul frère vrai du père du Prophète, Abdullah Ibn Abdul Muttalib.

Sa mère était Fâtimah, la fille d'Asad Ibn Hâchim Ibn Abd Manaf. Elle était comme une mère pour le Prophète d'Allah. L'Imam Ali a grandi sous la tutelle du Saint Prophète. Comme l'a dit l'Imam lui-même: "Le Saint Prophète m'a élevé dans ses propres bras et m'a nourri de sa propre bouchée. Je l'ai suivi partout où il est allé, comme un petit chameau suivant sa mère. Chaque jour un nouvel aspect de son caractère rayonnait de sa personne, que j'acceptais et suivais comme un ordre."

Sa proche et inséparable présence aux côtés du Saint Prophète pendant dix ans lui a fait assimiler toutes ses caractéristiques, tout son savoir, toute sa sagesse, tout son esprit de sacrifice, toute son endurance, toute sa bravoure, toute sa générosité, toute sa faculté oratoire et toute son éloquence. Dès sa première enfance, il se prosternait devant Allah avec le Saint Prophète. Il a dit lui-même: "Je fus le premier à prier Allah avec le Saint Prophète." (Nahj-al-Balâghah)

Le célèbre historien, al-Allâmah al-Mas'oudi dit:

"Ali a suivi les pas du Prophète, tout au long de son enfance. Allah l'a créé pur et saint, et l'a maintenu ferme dans le droit chemin." (Murûj al-Thahab)

 

Bien que Ali fût indiscutablement le premier à embrasser l'Islam lorsque le Saint Prophète a demandé à son auditoire de le faire, et du fait même que depuis son enfance il avait été élevé par le Prophète et qu'il l'a suivi dans chacune de ses actions, y compris la prosternation devant Allah, on peut dire qu'il est né Musulman.

L'Imam Ali accompagnait toujours le Saint Prophète pour le protéger des ennemis. Il avait l'habitude de copier les versets du Saint Coran dès qu'ils étaient révélés par l'Ange Gabriel. Il était si étroitement associé au Prophète d'Allah qu'aussitôt qu'un verset lui était révélé, le jour ou la nuit', l'Imam Ali se trouvait le premier à l'entendre.

A l'occasion de "l'établissement du lien de la fraternité" (Mu'âkhât) entre les Muhâjirine et les Ançâr, le Saint Prophète a dit:

"O Ali! Tu es mon frère aussi bien dans ce monde que dans l'autre"(32).

Le Saint Prophète a dit aussi:

"Je suis la Cité du Savoir; Ali en est la Porte."(33)

Selon Omar Ibn al-Khattâb, le Prophète a dit à Ali:

"Tu es à moi ce que Hârûn fut à Moise (Mûsâ)."(34)

Le Saint Prophète a dit également:

"Ali est avec la vérité, et la vérité est avec Ali; ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils parviennent (à moi) au Bassin de Kawthar"(35).

et:

"Chaque Prophète a un successeur et héritier, or Ali est mon successeur et héritier."(36)

Le caractère et l' envergure de l'Imam Ali sont décrits par al-`Allâmah al-Mas`oudi dans ces termes:

"Si être le premier Musulman, le compagnon du Prophète dans l'exil, son compagnon de lutte pour la foi, son associé intime dans la vie, son proche parent, si être le vrai connaisseur de l'esprit des enseignements du Prophète et du Livre, si son abnégation et son sens de la justice, si sa connaissance de la loi et des sciences, constituent un droit à la prééminence, alors tout le monde doit considérer Ali comme le meilleur Musulman. Nous aurons beau rechercher parmi ses prédécesseurs et ses successeurs, nous ne trouverons jamais ces attributs chez tout autre que lui." ("Murûj al-Thahab")

La dernière année de sa vie, le Saint Prophète était allé à la Mecque pour accomplir le pèlerinage. Au cours de son voyage de retour, lorsqu'il est arrivé à Ghadir Khum, le verset suivant lui a été révélé: "O Messager!Fais connaître ce qui 'a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas fait connaître Mon Message. Allah te protégera contre les hommes. II ne dirige pas les incroyants. (Sourate al-Mâ'idah, 5:67)

Conformément au commandement d'Allah, le Messager d'Allah s'est arrêté à l'endroit précité et a ordonné aux autres Musulmans de s'arrêter aussi. Il y avait environ 70 000 personnes rassemblées autour de lui. Il a ordonné qu'on dresse la chaire. Une fois la chaire dressée, il y est monté et il a levé les mains de Ali Ibn Abi Tâlib afin que les gens puissent le voir. Puis il a dit:

"Celui qui me considère comme son maître, doit considérer Ali aussi comme son maître. O Allah! Sois l'ami de celui qui est l'ami d'Ali, et l'ennemi de quiconque est l'ennemi d'Ali.''(37)

Gibbon(38) dit:

"La naissance, l'alliance et le caractère d'Ali, qui l'ont rehaussé au-dessus de ses compatriotes, pouvaient justifier sa revendication du trône vacant d'Arabie. Le fils d'Abou Tâlib était parfaitement en droit d'être le Chef des Bani Hâchim et le prince héréditaire ou le gardien de la cité-temple de la Mecque."(39)

Outre les nombreux mérites supérieurs qu'il possédait, l'Imam Ali était un poète éminent, un soldat courageux et un vénérable saint. Sa sagesse émerge encore dans une collection de dires moraux et religieux, et chaque antagoniste dans les combats livrés avec la langue ou le sabre, était subjugué par son éloquence et sa valeur. (voir: "Peak of Eloquence", Isp. 1977)

Depuis la première heure de sa mission jusqu'aux derniers rites de ses funérailles, le Saint Prophète ne fut jamais délaissé par son ami généreux qu'il se plaisait à appeler son frère, son lieutenant, et le fidèle, le Aaron d'un autre Moïse, et à qui il avait marié sa fille la plus aimée, Fâtimah al-Zahrâ'.

En l'an 40 de l'Hégire, au petit matin du 19 Ramadan, l'Imam Ali a été frappé d'un coup d'épée empoisonnée, porté par un Kharijîte, Abdul Rahmân Ibn Muljim, alors qu'il accomplissait ses prières dans le Masjid de Kufa. Il est mort le 21 Ramadan des suites de ses blessures, et a été enterré à Al-Najaf al-Achraf (Irak). Il était né dans la maison d'Allah et il est mort aussi dans une autre maison d'Allah, le Masjid de Kufa. Le Lion d'Allah, le plus brave et le plus gentil Musulman, avait commencé sa vie glorieuse dans la dévotion à Allah et à Son Prophète, et l'a terminée de la même façon.

Et comme le dit le noble Coran:

"Ne considérez pas ceux qui sont tués pour la Cause d'Allah comme morts. Ils sont vivants, mais vous n'en avez pas conscience." (Sourate al-Baqarah, 2:154)

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