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31- Le Trente et unième devoir

31- Le Trente et unième devoir



Il est du devoir des croyants de ne pas appeler l'Imam attendu (p) par son nom ni de prononcer son nom, mais d'utiliser plutôt ses différents surnoms. Par son nom, on entend celui composé des lettres: «M H M D» ( ) lequel est le nom du Prophète (P). Il est à préciser que si mentionner le nom de l'Imam al-Mahdî, tout comme ceux des autres Imams, et même ses surnoms, devants les ennemis de la Religion ou dans des milieux hostiles, où la taqiyyah (la dissimulation de protection) est de rigueur, est sans conteste absolument interdit, l'interdiction de la mention de son nom dans des endroits sûrs et devant un public partisan, fait l'objet de divergences entre les uléma, bien que l'opinion dominante professe l'interdiction, là aussi. Ainsi selon le Hadith du Prophète (P): «Nul ne doit l'appeler par son nom, avant sa résurrection, à moins qu'on ne le renie».(78)

Selon l'Imam al-Hassan ibn Ali (p) : «Il n'est permis à personne de l'appeler par son nom et son surnom avant sa réapparition - que les prières d'Allah soient sur lui».(79)

Il y a beaucoup d'autres hadiths authentiques dans le même sens, c'est-à-dire qui interdisent qu'on l'appelle par son nom ou son surnom avant sa réapparition. (Voir notamment: Kamâl al-Dîn wa Tamâm al-Ni'mah d'al-Sadûq, Section 56, «L'interdiction de nommer le Résurrecteur», p. 648).

Ceci dit, si les uléma n'interprètent pas le contenu de ces hadiths comme une interdiction de prohibition absolue de la mention de son nom «M H M D», ils s'accordent du moins pour dire qu'elle est interdite absolument dans les circonstances ou les endroits où elle suscite la peur et la crainte, et qu'elle est détestable et à éviter en générale dans toutes les circonstances et tous les lieux.

 

Mais on peut dire aussi que si l'on admet l'interdiction de la mention nominale de l'Imam attendu, il est permis toutefois de prononcer son nom lors du du'â' en privé, bien que la précaution veuille là aussi que l'on l'évite et s'en abstienne même dans un ce cas particulier. Toutefois, il est permis de prononcer son nom en privé et lorsque personne d'autre que soi ne l'entende.

Il en va de même, apparemment pour la mention nominale dans les ouvrages et les documents livresques, mention permise du fait que depuis l'époque de Kulaynî (décédé en 328 ou 329 de l'hégire) et jusqu'à nos jours les uléma ont mentionné le nom d'al-Mahdî (p) dans leurs livres, sans que personne n'y ait fait la moindre objection.

D'autre part il est permis de mentionner son nom par allusion ou métonymie, en disant par exemple: son nom est celui du Messager d'Allah (P) et son surnom est celui du Messager d'Allah (P), ou bien en le désignant par les lettres séparées «M H M D» qui composent son nom. De même il n'est pas interdit, comme nous l'avons noté au passage, de l'appeler dans les réunions privées ou les rassemblements des partisans des Ahl-ul-Bayt (p), si cela ne comporte aucun risque ou danger bien entendu.

Les hadiths qui vont dans ce sens sont nombreux également, mais là encore, il est à rappeler que la précaution veut que l'on évite autant que possible la mention explicite de son nom, sauf lorsque cela serait nécessaire.

Là une question se pose: pourquoi cette interdiction? Les explications conjecturales sont en fait nombreuses, mais la raison réelle nous en est inconnue.

Quant à l'interdiction ou non de la prononciation de son autre nom, lequel n'est autre que l'autre nom du Prophète (P), à savoir AHMAD, là aussi il y a divergences entre les uléma. En général, la réponse est négative, c'est-à-dire il n'y aurait pas interdiction de la prononciation de ce nom, mais la précaution nous commande d'appliquer les mêmes règles relatives au premier nom «M H M D».

On peut dire du même pour le surnom: en principe, il n'y a pas d'interdiction de prononcer son surnom, mais la précaution recommande que l'on l'évite autant que faire se peut, ne serait-ce que pour nous conformer à ce que stipule l'extrait suivant du hadith d'al-Khidhr (p): «... et je témoigne pour un homme parmi la progéniture d'al-Hassan ibn 'Ali dont on ne devra prononcer ni le surnom ni le nom jusqu'à ce qu'il réapparaisse».(80)

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