Jeu05162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Ceux-ci avancent deux preuves :

Ceux-ci avancent deux preuves :



a-Le consensus, tel qu’il est entendu par ceux qui le considèrent comme une source de la loi, ne consiste pas, en soi, une preuve indépendante, à coté des autres preuves légales : il a toujours besoin de l’une de ces preuves pour en tirer sa légalité et pour y fonder son caractère d’être preuve.

La preuve sur laquelle le consensus peut s’appuyer peut être une preuve péremptoire, c’est-à-dire un verset clair ou un hadith récurrent nécessaire pour fournir un appui aux savants unanimes. Il n’est hors de doute que, dans une telle situation, la preuve légale qui fournit au consensus sa légalité n’est pas le consensus lui-même, mais la preuve péremptoire qui lui a fourni sa légalité.

La preuve peut être aussi conjecturelle, comme c’est le cas du rapport transmis par un seul transmetteur et qui est l’objet de l’ijtihad et des controverses des juristes. Dans cette situation aussi, la qualification légale est appuyée sur cette preuve et non sur le consensus fondé lui-même sur cette preuve. Mais cette qualification n’est pas impérative car elle reste l’objet de l’ijtihad, comme toute autre preuve obtenue par ce moyen.

Ainsi, le consensus n’est pas, dans les deux situations, la preuve de la qualification légale, mais la base de cette preuve.

Ceux qui affirment que le consensus est une source répondent en disant que le rôle du consensus se manifeste, dans la deuxième situation, lorsque la preuve de la qualification légale devient péremptoire, en se fondant sur le consensus qui est une preuve légale.

Auparavant, la preuve de la qualification n’était que conjecturale, ce qui veut dire que le consensus transforme la preuve conjecturale en preuve péremptoire.

Ceux qui nient répondent en disant que cet argument est fondé sur une considération selon laquelle le consensus est une preuve péremptoire solide. Mais ceci n’est qu’une hypothèse à vérifier et, de ce fait, elle ne peut pas être utilisée dans la déduction car, en le faisant, on ne fait que prouver la chose par elle même.

b-La preuve adoptée par ceux qui affirment que le consensus est une source est représentée par l’ensemble des textes indiquant que les membres de la communauté(jama’a) musulmane  ne s’accordent pas sur une erreur.  Si cela est tenu pour vrai, on doit nécessairement considérer l’Imam infaillible comme l’un de ses membres, pour que s’établissent et le consensus et sa signification. Dans le cas contraire, il ne s’agirait pas d’un consensus de toute la communauté, puisque l’Imam infaillible, son principal pilier, ne peut pas être ignoré, surtout dans les affaires législatives. Mais il est clair qu’une telle preuve n’est admise que par la tendance imâmite.

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