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mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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III- La Necessite Du Gouvernement En Islam

III- La Necessite Du Gouvernement En Islam



L’Imam Ali a nettement insisté, dans Nahj al-Balagha, sur la nécessité de former un gouvernement. Il s’agit là d’un point indiscutable et formel. Cela fut fait en réponse au slogan lancé par les khadijites « Pas de gouvernement hormis celui d’Allah » où ils voulaient dire que même l’exécutif est du domaine du Tout-Puissant. Le commandant des croyants (a.s) leur répondit par sa célèbre réplique :

« Parole juste dont on se sert pour vos induire en erreur. Oui, Dieu est l’unique autorité. Mais ceux-ci disent en réalité : « Il n’y a de gouvernement que Dieu » alors qu’il est indispensable aux hommes d’avoir un gouvernement, fut-il pieux ou pervers ! Ainsi le croyant s’adonnera à des bonnes actions et le mécréant à ses caprices jusqu’au terme fié par Dieu. Ce chef y amassera des richesses qui lui permettons de combattre l’ennemi, d’assurer la sécurité, d’arracher au puissant les droits du faible, afin de rassurer l’homme et de n’avoir rien à redouter des impies »

Dans tous les cas, il est important qu’un système politique temporel existe pour instaurer la stabilité et la sécurité, pour assurer le repos des gens et s’opposer aux agressions ennemies. Tant que la société se fixe des objections à réaliser, il est nécessaire de former un gouvernement chargé de les mener à bien. Les buts élevés de la société islamique se réalisent en appliquant les jugements de l’Islam, et cela ne peut se faire que sous un gouvernement islamique. Le commandant des mujahidins a écrit à ce propos à Mu’awiya :

«  Le devoir consiste, dans le cadre du gouvernement d’Allah et de l’Islam sur les Musulmans, après la mort ou le meurtre de leur Imam, qu’il ait été égaré ou guidé, opprimé ou oppresseur, que son sang ait été justement ou injustement versé –qu’ils ne fassent rien, ne disent rien, n’avancent ni pied ni main, ne prennent aucune initiative, avant qu’ils ne se choissent un Imam intègre, savant, pieux,,versé dans la jurisprudence et la sunna, qui les rassemble et juge parmi eux qui remette à l’opprimé son droit en le prenant de l’oppreseur, qui préserve leurs frontières, collecte leurs impots , qui instaure l’autorité, qui collecte leur dons. Ensuite, ils se réfèrent à lui pour qu’il juge à propos de leur Imam assassiné ».

« L’importance qu’accorde le commandant des croyants (a.s) à ces droits tient au rôle qu’ils jouent dans le maintient de l’unité et dans la préservation des limites et des droits sociaux, objectifs qui ne peuvent être réalisés hors du cadre du gouvernement des dirigeants justes et équitables. Ces droits réciproques sont la base de la grandeur morale et de la noblesse de la religion. Bref, ils assurent aux gens le bonheur social qui voulaient instaurer tous les prophètes et messagers.

Il va sans dire que la présence de dirigeants justes est une condition nécessaire mais son suffisante pour parvenir à ce bonheur. La patience et la persévérance des gens sont aussi nécessaires, car sans elles, même le plus juste des dirigeants ne pourra y parvenir. Il est nécessaire donc que les gens soient en totale osmose avec les buts des dirigeants. C’est la raison pour laquelle l’Imam Ali (a.s) dit dans un de ses sermons :

« ش vous dont les esprits divergent, dont les cœurs sont éparpillés, dont les corps sont présents mais la raison absente, je vous rapporte du vrai mais le fuyez comme les chèvres fuient le rugissement du lion. Hélas ! Quand pourrai-je voir en vous les traits de la justice ou rectifier la distorsion du droit ».

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