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Présentation du Saint Coran ( 5 ) - Quelques sciences coraniques

Index de l'article

Quelques sciences coraniques
La science du commentaire (tafsir): reprenons la définition de Fakhr Razi « il s’agit d’un commentaire scientifique concernant la parole du Créateur afin de connaître ce qu’Il a voulu dire ». C’est la science qui s’applique à expliquer entre autres, le sens des versets coraniques, les causes de la descente (asbab nuzul), les versets solides, équivoques, abrogeants et abrogés…


La science de la lecture (qara’a): il s’agit de lire le coran de la façon dont il a été révélé au saint Prophète et l’objectif est de préserver le Coran contre les perversions.


La science de la déclamation (tajwid): il s’agit des règles tirées des sept lectures, concernant la prononciation et les attributs des lettres et plus généralement la manière de lire le Coran d’une manière harmonieuse. La première personne à avoir consacrer la science de la déclamation en tant qu’une matière scientifique à part entière est Abu Muzahim Musa ibn Ubaydallah au 4ème siècle de l’hégire.


La science des causes de la descente : cette science s’applique à comprendre et expliquer les événements historiques et les causes à l’origine de la révélation des versets coraniques.


La science des versets légalisant (‘ilm ayat al-ahkam) : cette science s’attache à définir et comprendre les versets qui ont une portée juridique.
Glose des versets (tawil): il s’agit d’un retour sur le sens premier des versets ou en d’autres termes, de donner aux versets équivoques leur sens caché ou leur sens premier. Toutefois, certains refusent de distinguer la glose du commentaire.


Les supports d’écriture du Saint Coran
La tradition relate que les premiers supports physiques de la parole coranique ont été des omoplates de chameaux, des pétioles de palmiers ou encore des morceaux de cuir. Ils ne devaient contenir que quelques mots ou quelques phrases.


Aujourd’hui aucun de ses fragments originaux du texte ne nous sont parvenus. A cette époque, on connaissait deux matériaux principaux pour transcrire des textes : le parchemin et le papyrus. Ces matériaux permettaient de créer deux supports différents : les codex et les « volumen ».


D’après la Bibliothèque Nationale de France, au milieu du VIIe siècle, le papyrus existait depuis plus de 3000 ans et il était utilisé, à cette époque, pour écrire des textes en grec ou en copte. Il fut fabriqué au moins jusqu’au Xe siècle.

On pouvait trouver du papyrus en Sicile, en Syrie du Nord et en Mésopotamie.

On conserve donc de nombreux papyrus écrits en arabe : des factures, contrats, actes notariaux ou des lettres privées, pour la période des quatre premiers siècles de l’Hégire.


Au début du IIe siècle, les chrétiens choisissent le codex, c’est à dire le cahier à pages, l’ancêtre du livre tel que nous le connaissons aujourd’hui. Le papyrus est le premier matériau du codex grâce à ses qualités : flexibilité, légèreté et solidité.


Selon la BNF, « Ce n’est qu’au milieu du IIe siècle de l’hégire que les savants commencèrent à transcrire dans des livres, au lieu de feuillets dispersés, le savoir concernant le Prophète (paix sur lui et sa pure famille), le droit, l’exégèse coranique, l’histoire… Les textes littéraires sur papyrus sont relativement rares, mais cependant assez nombreux pour montrer que leur transcription sur ce support devait être relativement courante. ». Le plus ancien codex en arabe sur papyrus connu et daté remonte à 844 après JC. Le plus ancien codex sur papyrus serait le Papyrus Bodmer datant à peu près de 200 après JC.


La calligraphie représentée par les manuscrits
Toujours selon la BNF, « dans les premiers corans de style hijâzî (provenant de la province arabe du Hijaz), de simples tirets marquent la séparation des versets. Puis apparaissent les rondelles ou rosettes d’or qui s’harmonisent avec les points voyelles colorés des écritures coufiques.

Des pages-tapis, c’est-à-dire sans texte, précèdent chaque juz’ (une des 30 parties du saint coran) et l’enlumineur orne aussi les titres des sourates qui, n’appartenant pas au texte sacré, en sont ainsi distingués.

Dans les marges, les titres sont prolongés par des motifs à base de palmettes d’origine byzantine. L’or, le rouge et le vert en constituent la palette de base. »


Par exemple, le manuscrit arabe 328 datant du milieu du 7ème siècle et détenu par la BNF contient des pages qui, « copiées sur parchemin dans un format vertical, appartiennent à un ensemble d’une soixantaine de feuillets considéré comme le plus ancien exemplaire actuellement conservé. En l’absence de manuscrits datés avant le IXe siècle, c’est sur la base de critères paléographiques et orthographiques que l’on fait remonter ces fragments à la seconde moitié du Ier siècle de l’hégire (VIIe siècle). Ils sont écrits dans un style nommé au siècle dernier hijâzî en référence à Ibn al-Nadîm, célèbre auteur arabe du Xe siècle, qui décrivait dans son Fihrist (Catalogue) les premières écritures employées à La Mecque et Médine, villes du Hedjaz."


Certaines études se sont attachés à identifier une lecture particulière à travers ces manuscrits. Par exemple, le paléographe Yasin Dutton, en s’appuyant sur l’étude du manuscrit hijazi de la BNF ‘arabe 328a’, affirme que ce manuscrit correspond à la lecture de Ibn Amir.


Les manuscrits coraniques
L’Unesco recense quarante manuscrits du Saint Coran datant du premier siècle de l’hégire. On trouve des exemples de manuscrits du 1er siècle de l’hégire dans le livre intitulé Feuillets de San’a (1985, Dar al-Athar al-Islamiyyah).


Des manuscrits très anciens du Saint Coran ont été retrouvé dans la grande mosquée de Sana’a suite à des travaux de rénovation effectués suite à des pluies torrentielles en 1965. On considère que les plus anciens manuscrits recèlent une grande écriture sans voyelle, mais ce n’est pas toujours le cas. On considère que la ponctuation de la langue arabe existait depuis au moins 22 après l’hégire, mais nous avons vu dans un article précédent que la ponctuation avait existé avant la Révélation prophétique avant de disparaître.


Exemples de manuscrits du premier siècle de l’hégire
Il existe au moins quatre manuscrits datant de la première moitié du 1er siècle de l’hégire (670 JC). Ils sont écrits en écriture Hijazi (du Hijaz en Arabie) et ne semblent pas être les manuscrits ottomans.

Ils sont situés à la bibliothèque de la grande mosquée de Sanaa au Yémen. Il existe de nombreux autres manuscrits datant de la seconde moitié du 1er siècle de l’hégire.


Le grand Coran ommayyade du temps du calife Al-Walid date de la dernière décennie du 1er siècle (710 JC) et se situe également à la bibliothèque de la grande mosquée de Sanaa au Yémen. Il existe un manuscrit à la bibliothèque vaticane datant du 1er siècle de l’hégire.
Un manuscrit datant de la seconde moitié du 1er siècle se trouve à la Bibliothèque britannique.

Il est écrit en écriture Hijazi. Certains paléographes considèrent qu’il appartient à l’époque du calife Walid (86-96 de l’hégire).
Un manuscrit connu sous le titre de manuscrit Samarkand se trouvant à Tachkent en Ouzbékistan, a d’abord été attribué à l’époque du calife Osman. Toutefois, les techniques radio métriques l’ont récemment daté du 2nd siècle de l’hégire.


Exemples de manuscrits détenus par des institutions culturelles
Maktabat al-Jami’ al-Kabir (Maktabat al-Awqaf), The Great Mosque, San’a’, Yemen (See the manuscripts from 1st, 1st/2nd, 2nd and 2nd/3rd century of hijra).


Dar al-Kutub al-Misriyya (Egyptian National Library), Cairo, Egypt.
Astan-i Quds-i Razavi Library, Mashhad, Iran.
Islamic Museum, Jerusalem, Palestine.
Beit al-Qur’an, Manama, Bahrain (See the manuscripts from 1st and 1st/2nd century of hijra).
The Nasser David Khalili Collection Of Islamic Art, London, United Kingdom.
Bibliothèque Nationale, Paris, France.
The Oriental Institute Museum, University of Chicago, Chicago, United States of America.
The Chester Beatty Library, Dublin, Ireland.
The Institute Of Oriental Studies, Russian Academy of Sciences, St. Petersburg, Russia (See the manuscript from 1st/2nd century of hijra).
Article relatif au sujet :
Présentation du Saint Coran (1)
Présentation du Saint Coran (2)
Présentation du Saint Coran (3 )
Présentation du Saint Coran (4 )

Présentation du Saint Coran (6 )

Présentation du Saint Coran (7 )

Présentation du Saint Coran (8 )
Sources :
Mustafa Asrar, Ce qu’il faut savoir sur le Saint Coran, printemps 1995
http://www.islamic-awareness.org/Quran/Text/Mss/museum.html#aqr
http://expositions.bnf.fr/parole/feuille/03.htm

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