Mar04232024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

L'education De La Personalite Et Sa Plenitude

L'EDUCATION DE LA PERSONALITE ET SA PLENITUDE

 

L'échelle d'évaluation de l'homme

Ce qui différencie les êtres humains et constitue la référence pour évaluer la valeur de chacun c'est la "personalité". Malgré la ressemblance de leurs attributs qualitatifs et la similitude de leurs réactions et de leur comportement général dans la vie sociale, il demeure que chaque individu présente des particularités sur le plan éducatif qui forment une entité distincte des autres êtres qui comme lui font partie du genre humain.
La recherche de la personalité n'est pas une recherche de caractères exclusifs abstraits chez l'individu, car le concept de personalité signifie tout ce qui constitue un individu, entre autres l'identité, c'est-à-dire la différence entre les individus, un ensemble d'attributs et de motivations personnelles ayant leur source dans l'inconscient, le tout formant une personalité spéciale.

 

Cependant, malgré que les principes présidant à la formation et au développement de la personalité sont les mêmes pour tous, il n'en demeure pas moins que leur application à deux êtres ne donne pas un même résultat. Au vu de la comparaison qu'on peut faire entre eux, on relève des différences bien marquées. De même, si nous pouvons évaluer les aspects perceptibles de la personalité par une analyse des réponses fournies à des questions précises, donc évaluer cette personalité, il est très difficile d'en cerner les aspects cachés, les facteurs incitatifs et les raisons qui la déterminent et qui ne sont pas détectables du fait qu'elles plongent leurs racines dans l'inconscient de l'être.
Certaines caractéristique ont plus d'importance dans la formation de la personalité que d'autres. Les notions de bien et de mal sont, à cet égard, décisives. C'est-à-dire que l'étude de la personalité se fait par le prisme des moeurs de l'individu.

Le développement de la personalité d'un individu et la formation des caractères de l'esprit en lui sont intimement tributaires de l'étendue et du niveau de sa perception des faits qui se produisent autour de lui et de la façon de les appréhender et de les évaluer. Il est naturel que l'individu adapte sa personalité avec ce qui l'intéresse le plus, qu'il organise ses activités et son comportement de manière harmonieuse et en accord avec la valeur la plus éminente à ses yeux dans la vie. La différence des valeurs nous renseignera sur la manière de penser et la psychologie des êtres humains. De là, nous pensons comprendre la valeur réelle de chaque homme et évaluer, de ce point de vue, sa personalité.
Par exemple, celui qui croît bâtir son bonheur sur une base matérielle, quantitative et qualitative, et y oeuvre de manière continue et avec persévérance, en restant sourd aux valeurs réelles de la vie qui apportent le vrai bonheur, celui-là a déjà détruit sa personalité humaine. Nombreux sont ceux qui oeuvrent leur vie entière à accumuler les richesses matérielles et refusent de se consacrer eux-mêmes, l'espace d'un instant, à l'acquistion des richesses spirituelles qui sont, pour l'homme, la seule vraie richesse.

Les psychologues émettent plusieurs théories au sujet de la relation entre la personalité et les faits sociaux et, plus spécialement, dans le domaine de la psycho-sociologi. Certains voient dans la personalité la résultante du système physiologique et génétique de l'individu, tandis que d'autres pensent que les aspects de la personalité ne sont que le reflet des aspects sociologiques. Pour ma part, je crois que la théorie réaliste, en dépit des divergences relatives à certaines questions, soulève essentiellement deux hypothèses.
Le foyer familial, l'école et l'environnement social sont trois éléments-forces à l'origine de la formation de la personalité et de la spécificité des moeurs et des vertus de l'individu.
Pour la psychologie moderne, l'intérêt se porte essentiellement sur ce qui est appelé l'élément inconnu dans la formation de la personalité. Les psychologues croient que cet élément est essentiel dans la formation de la personalité de l'individu, car il peut influer et même changer les autres aspects, c'est-à-dire modifier radicalement la personalité, au point de transformer cette personalité de manière imprévisible.

Parlant des causes psychologiques, Mann dit:

"Les effets que génère l'environnement sur la formation de la personalité de l'individu ont une grande importance. Si l'un de nous était né dans une tribu esquimau, il auraite une personalité tout à fait différente de celle qu'il a aujourd'hui; nous ne serions pas si différents dans notre manière de nous habiller, de nous loger, de parler et de se nourrir, mais notre regard sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure et notre place dans ce monde serait réellement différent.
Les psychologues ont insisté sur l'importance culturelle et sociologique dans le développement de la personalité; car si un individu donné avait appartenu à une autre culture et à une autre société, sa personalité aurait été différente de ce qu'elle est. Le fait aussi de résider dans une autre région du pays'de vivre dans une autre famille, qu'il soit uni ou séparé de ses parents et leur manière de vivre, de l'école qu'il fréquente et des camarades qui le côtoient, de ce qu'il voit ou entend ... Toutes ces choses ont une importance certaine sur la formation de sa personalité. Les effets des facteurs sociologiques sur la formation de l'enfant commencent dès sa naissance et durent jusqu'à la fin de sa vie."1

Les premiers temps de l'enfance sont les plus importants dans la modélisation de l'homme du point de vue sentimental et pour créer cette société parfaite tant désirée. Ainsi, l'éducation première que reçoit l'enfant de ses parents, et plus généralement de ses proches parents, le modélise en quelque sorte car ce que font et ce que disent les éducateurs aura un effet décisif sur la ligne de conduite et la manière de vivre future de l'enfant, c'est ce qui libérera ses énergies et forgera sa personalité. De même, leurs erreurs dans l'éducation peuvent inhiber la personalité de l'enfant et annihiler ses bonnes dispositions. Une analogie peut être faite avec la jeune pousse qui vient de sortir de terre et que l'homme peut, à ce stade de la croissance, orienter à son gré.

Ainsi, nous pouvons déterminer l'orientation de la personalité de tout individu dès ses premières années et la rendre positive, par l'adaptation du contexte et des nécessités. Dès l'instant où nous déterminons la position qu'occupe l'enfant au sein de sa famille, nous pouvons dessiner les contours de sa personalité et sa manière de réagir face aux évènements défavorables. De cette façon, nous aurons la possibilité de rechercher les causes de l'immaturité de l'individu ou de son échec dans la vie dans sa personalité.
Ceux qui ont conscience des tentations intérieures qui les agitent et influent sur leurs activités ressentent plus profondément leur indépendance et ont confiance en leurs aptitudes. De sorte que leur productivité augmentera par rapport à ceux qui ne s'intéressent qu'aux choses extérieures et oublient de s'intéresser à ce qui se passe en eux-mêmes et à analyser leurs élans et motivations intérieurs.

Schoppenhauer note:

"Parmi les éléments les plus importants du bonheur de l'homme, on relève une nature calme, une vision optimiste, de la force et de l'énergie. Il est possible au sage, même dans l'isolement le plus total, de vivre les heures les plus heureuses de sa vie par la pensée et l'imagination; tandis que l'ignorant, bien que vivant dans le monde et organisant des sorties touristiques pour lesquels il dépense sans compter, il ne peut fuir la lassitude qui gagne son âme et son corps. L'homme mature et optimiste peut passer sa vie dans la misère avec conviction et contentement, tandis que le matérialiste, quand même il posséderait toutes les richesses d'ici-bas et de l'au-delà, il continuerait à vivre dans l'ennui et l'insatisfaction. L'homme sage et réfléchi est immunisé contre les tentations matérielle qui poussent certains au suicide lorsqu'ils échouent à réaliser leurs espoirs. Comme disait Socrate, observant une exposition de bijoux et de parures: Que de choses existent en ce monde dont l'homme n'a nul besoin. C'est pour cela que nous disons: l'élément le plus important qui influence le bonheur de l'homme c'est sa propre personalité."2

Nous ne devons pas juger la personalité sous un seul angle pour en faire ensuite la référence d'évaluation unique, car ce mauvais raisonnement peut fausser l'évaluation même et nous éloigner de la vérité.
Nombreux sont ceux qui souffrant d'une faiblesser de la personalité ignorent sa formidable capacité à palier les insuffisances et défauts qu'elle recèle. Plus encore, ils n'arrivent pas à faire la distinction entre l'absence d'un élément constitutif de la personalité et sa disparition progressive, ce qui peut les entraîner vers des comportements malsains et dangereux qu'il serait difficile de corriger.
Il existe des gens qui se caractérisent par un esprit vif mais qui souffrent de ne pouvoir accomplir certaines choses, ce qui perturbe leurs activités. Il arrive que ces gens imputent cet état de choses à la malchance et tentent ainsi d'éluder leurs responsabilités, ce qui n'empêchera pas qu'ils devront supporter leur fardeau leur vie durant alors qu'ils auraient pu remédier à cela pour peu qu'ils veuillent s'en donner la peine.

Quoique vous essayiez de dissimuler vos faiblesses et chaque fois que vous permettez aux mauvaises pensées de dominer votre esprit, vous participez ainsi à perpétuer ces faiblesses. La réussite dans la vie est liée, chez l'homme, aux décisions qu'il prend. Les chances d'éduquer l'esprit sont illimitées et les résultats, en général, sont excellents. L'important est de s'interroger pour savoir quel genre d'homme on veut devenir. Cette pensée se matérialise dans l'esprit au moment de prendre la décision vitale quant à la voie à suivre dans la vie pour se réaliser pleinement.
Les instincts ont sur l'individu un effet d'attraction et de répulsion constant. Un de ces instincts vous pousse sur une voie tandis qu'un autre s'y oppose. le plus important pur la pensée est alors de trouver un dénominateur commun entre les différentes options et de prévoir ce qui pourrait découler de notre choix en termes de réussite ou d'échec.
Nous devons, en conséquence. savoir qu'il n'existe pas une personalité homogène derrière ce qu'entreprend l'individu, mais plutôt que la personalité se compose d'un ensemle de comportements et de traditions complexes et instables qui, au fur et à mesure, se sont imbriquées. A chaque fois que l'esprit est soumis à la tentation, la raison intervient pour opérer ou tenter d'opérer un équilibre entre les defférents éléments déterminants afin de détourner l'esprit de la tentation. Pour y réussir, il est nécessaire de réaliser une symbiose entre les différentes tendances et donc que l'homme soit dôté d'une certaine force et sérénité morales.

Les psychologues rapportent, pour leur part, une analyse spéciale à ce sujet:

"Comme possibilités d'éviter le danger, il est celle d'affronter les contradictions morales et leurs conséquences avec le courage et la lucidité nécessaires pour atténuer l'effet de celles-ci et réaliser une entente entre elles afin qu'elles puissent co-exister dans la conscience sans heurts.
Mais, généralement, nous ne pouvons trouver une solution idéale pour contourner ces contradictions morales, ce qui nous pousse à recourir à des moyens exceptionnels tel le recul, le repli sur soi, le mensonge à soi-même...
Il est possible que l'individu ignore ce que son esprit recèle de contradictions et d'attractions ou qu'il n'y prête pas attention. Ainsi, apparait chez l'homme un type spécial de moeurs et de comportements qui ne s'accorde pas avec sa personalité réelle et cela à son insu. De sorte que la conscience s'oriente sur deux voies différentes et incompatibles entre elles. L'individu est alors atteint d'un dédoublement de la personalité, c'est-à-dire d'hypocrisie-vis-à-vis des autres!. Car les pensées, les concepts, les révolutions et les tendances sont, chez lui, différentes et instables.

Ceux qui sont dôtés d'une double personalité affichent, vis-à-vis de l'extérieur, un certain visage, mais agissent à l'insu des autres d'une manière tout à fait surprenante.
Le politique qui défend les prolétaires de manière soutenue en proclamant: "Nous devons secourir les gens démunis". Mais une fois son objectif atteint il entreprend de compliquer l'existence de ces travailleurs et aggrave leurs maux. Ces individus font partie de cette catégorie qui ont un double langage. Pire: ils ont deux personalités totalement contradictoires."3

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