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mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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L'importance Du Facteur Moral Dans L'éducation

L'importance du facteur moral dans l'éducation

Toutes les écoles philosophiques dans le monde voient dans l'éducation le sujet le plus important dans la vie sociale de l'Humanité. Personne ne peut ignorer le rôle capital que joue l'éducation dans l'amélioration de la vie des hommes. L'important est de déterminer le sens réel de l'éducation, ses contraintes et ses fondements qui sont considérés comme des références pour l'évaluation de la personalité morale des individus et qui, par leur application, aident à emprunter la voie du bonheur et de la plénitude.
 

Tout comme l'esprit et le corps s'associent pour donner vie à une entité humaine, nous devons savoir que l'éducation a besoin d'un support pédagogique de développement qui assure la coordination entre les tendances du corps et de l'âme. Par comparaison entre les deux systèmes éducatifs, c'est-à-dire le système spirituel et le système temporel humain, nous pouvons mieux nous convaincre de la primauté du système spirituel, car la spiritualité est une motivation innée qui jette ses racines au plus profond de l'âme humaine, bien avant qu'elle ne devienne captive des ténèbres et de l'ignorance.

Si les éléments extérieurs ne forment pas un obstacle aux prédispositions naturelles, celles-ci s'épanouiront dans la conscience de l'homme et dans son coeur et l'aideront à réaliser une entente entre ses inclinaisons et sa volonté profonde. Et chaque fois que cro îtra chez lui ce sentiment de force intérieure, il se d'autant plus disposé à s'y soumettre.
D'un autre côté, les penseurs n'ont pu s'accorder pour proposer une voie à suivre pour l'éducation de l'âme humaine, compte tenu de leurs conceptions différentes relatives à l'Univers. Et même si l'on parvenait à s'accorder sur la voie à suivre, il ne serait pas possible d'en user comme d'un moyen d'éducation de l'esprit valable pour tous, surtout ceux qui ne sont pas capables de comprendre des sujets et théories philosophiques trop complexes et incompréhensibles pour eux, car la force véritablement efficace la réponse adéquate à tous ses penchants naturels.

En ce qui concerne les questions morales et philosophiques liées à la réalité de l'homme. Elles ne sont pas capables de se fray er un chemin vers la réalité enfouie dans l'âme humaine. Elles ne suffisent pas à l'éduquer et à le rendre heureux. Car même si l'individu parait adhérer à ces valeurs, il le ferait, en véreité, sans conviction et à contre-coeur.
Ainsi, pour que l'homme puisse réaliser les résultats qu'il escompte de ses efforts en matière d'éducation, il lui faut reconnaître la primauté du système éducatif religieux car la religion naît des profondeurs de l'âme humaine; elle est une réalité éternelle centrée en l'être et prépondérante pour ce qui est de l'éducation de l'esprit. Nous devons donc privilégier cette réalité religieuse dans tout système éducatif.
C'est pour cela que l'homme a reconnu, avant de s'avilir dans la vie matérielle, la toute puissance de la religion à laquelle il croit et s'y rattache fermement, de même que les âmes pures sont convaincues qu'il faut lui obéir et s'y soumettre.
En résumé: cet élément religieux est celui qui détermine l'homme par l'innéité et le réalisme, qui peut répondre à toutes ses attentes personnelles et qui n'a d'autre objectif que celui de réaliser son bonheur sur la base du système religieux.

Une observation attentive de la vie d'aujourd'hui, marquée par la technique qui est le phénomène dominat de ces temps troubles, nous confirme cette réalité, à savoir que l'homme, bien qu'il ait atteint un niveau de développement très appréciable du point de vue des sciences exactes et des industries, des découveres scientifiques et matérielles, a emprunté la voie de la décadence dans la connaissance de son moi. Ces mêmes connaissances ont fini par devenir l'instrument de sa destruction.
Le monde occidental a fait de l'homme-dans son souci d'industrialisation-un instrument, entre autres, si bien que le moyen est devenu une fin en soi. Il a conçu l'organisation sociale sur la base de l'individualisme et de la lutte des classes. Il est indéniable que cette manière d'organiser la société ne convient nullement à l'homme car sa spécificité, en tant qu'être humain, lui est déniée, cela tant qu'il sera tenu à l'écart de la civilisation.

Ariche Karoum a écrit:

"Ces relations qui existent aujourd'hui ne sont pas des relations humaines, mais sont des relations éclatées et fragmentaires. Cette situation apparaît nettement dans la destruction qu'opère l'homme sur son âme. L'homme ne vend pas seulement, aujourd'hui, des marchandises; il aliène sa propre personalité car il se considère comme étant lui-même une marchandise! L'ouvrier qui vit à la sueur de son front vend ses efforts, tandis que les commerçants, médecins et fonctionnaires, ou "cols-blancs", aliènent leurs "personalitès". Pour vendre leurs services et leurs produits, ils doivent avoir une personalité attrayante et posséder de l'énergie et de de l'ingéniosité. Ce qui évalue la valeur de ces qualités et détermine les besoins c'est le marché; s'il peut se passer des qualités qu'offrent les hommes, c'est comme si ceux-ci n'avaient aucune qualité, tout autant qu'un produit invendable sur le marché perd sa valeur bien qu'il soit de qualité. En un mot, nous disons: il n'est pas possible, aujourd'hui, d'évaluer un individu, quelles que soient ses qualités intrinsèques, sans prendre en compte les concepts purement mercantiles des besoins du marché."4

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