Un Problème Climatique
La fièvre et les douleurs laissaient Bilâl dans le tourment, et lui rappelaient les souffrances que lui avait fait subir Omayyah. Aussi se mettait-il à se plaindre auprès d'Allah: «Qu'Allah maudisse 'Otbah, Chîbah et Omayyah... qui nous ont acculés à cette situation».
Parfois Bilâl récitait en souvenir de l'atmosphère de la Mecque des poèmes: «Le jour où je pourrais convertir ma nuit à la Mecque en une agréable matinée où je verrais de tous les côtés de belles fleurs odoriférantes, ne viendra-t-il pas bientôt? Et verrais-je le jour où je boirais l'eau salubre de cette terre, en promenant mon regard à travers les hautes montagnes de la Mecque?»
Puis il adressait des supplications à Allah:
«O Seigneur! C'est Toi qui m'as délivré des griffes d'Omayyah et m'as aidé à venir jusqu'ici. Délivre-moi donc, cette fois-ci, de ce climat lourd et pollué.
»O Seigneur Tout-Puissant! Pour toutes les difficultés que j'ai rencontrées, je me suis tourné vers Toi et Tu m'as secouru. Tu m'as rendu persévérant. J'ai émigré dans cette terre en vue de T'adorer et de prêcher Ta Religion, et je n'y ai personne à part Toi. Je Te supplie donc de venir à mon secours et de me sauver, ainsi que tous les Musulmans de cette maladie qui nous déprime».
Ainsi, en proie à des maladies, Bilâl et les autres Emigrant étaient devenus très malheureux dans cette terre d'asile. Chaque jour ils avaient un peu plus de nostalgie pour leur ville natale, la Mecque. Ils priaient tous, Allah, de leur trouver le moyen de se sortir de ce lieu.