La Supplication Du Saint Prophète
Le Saint Prophète n'avait pas encore terminé les derniers mots de la supplication (du'â') lorsque le climat de Médine devint pur et agréable. Les malades qui gardaient leurs lits, se rétablirent. Ils poussèrent un soupir de salut. Désormais, ils se sentirent très attachés à cette terre, et n'avaient plus la nostalgie de la Mecque, leur terre natale.
Depuis ce jour, Médine (Madînah) fut rebaptisée "Al-Madînah al-Tayyebah" (Médine, l'agréable) à cause de son climat doux et son air pur.
Il est possible qu'un esprit rationnel qui entend parler pour la première fois de ce miracle, reste sceptique et se demande: «Comment est-il possible que le climat d'une région puisse opérer subitement un tel changement total?»
Si cette partie de l'histoire n'avait pas été enregistrée, il aurait été effectivement difficile à la comprendre. Mais cet événement a été relaté par beaucoup de biographes du Saint Prophète, qui font foi et autorité.
Le Tout-Puissant Seigneur avait aidé Son Prophète à maintes reprises pour le faire sortir des difficultés énormes. Le changement de climat de Médine est l'un des nombreux miracles auxquels assistèrent les Musulmans pendant l'époque de la Mission Prophétique. D'ailleurs le miracle n'a-t-il pas toujours été l'un des signes des Prophètes?
Mais ce problème résolu grâce aux supplications du Saint Prophète, n'était pas le seul qui tourmentait les émigrants. En effet, ceux-ci, ayant laissé derrière eux, maisons, femmes et enfants pour s'exposer à la rude épreuve de l'émigration, n'avaient pas d'argent sur eux. Ils n'avaient ni logement ni suffisamment de moyens pour mener une vie confortable ou normale.
Il est évident que pour ces personnes la séparation d'avec leurs familles et amis, l'éloignement de leur terre natale et le manque de relations sociales, constituaient une affliction difficilement supportable. Personne n'était disposé à établir des contacts avec ces émigrés, hormis quelques nouveaux convertis.
La société médinoise était encore gouvernée par les assassinats sauvages, les attaques réciproques et la discrimination de classe. La plupart des émigrants vivaient dans une solitude totale, dans les rues et dans des cabanes situées près de la Mosquée du Prophète. Ils dirigeaient toute leur attention vers Allah et plaçaient tous leurs espoirs en Lui. Ils comptaient sur le Seigneur des Mondes pour la résolution de leurs nombreux problèmes.
Il est incontestable que le peuple qui se tourne vers Allah dans toutes les circonstances et qui Lui soumet toutes ses difficultés ne sera jamais désespéré, ni déçu. En effet Allah dit:
«Oui, Nous dirigerons sur Nos Chemins ceux qui auront combattu pour Nous. Allah est avec ceux qui font le bien» (Sourate al-'Ankabout, 29: 69)
Et:
«Quant à celui qui craint Allah, Allah donnera une issue favorable à ses affaires; IL lui accordera ses dons par des moyens sur lesquels il ne comptait pas. Allah suffit à quiconque se confie en Lui. Allah atteint toujours ce qu'IL s'est proposé...» (Sourate al-Talâq, 65: 2-3)
Bien sûr, lorsque des gens quittent leur pays et leur terre natale et qu'ils s'établissent dans une ville étrangère afin de pouvoir adorer le Seigneur des Mondes et s'opposer aux idolâtres, à la cruauté et à l'oppression, le Tout-Puissant Allah les rend honorables et enlève toutes les difficultés de leur chemin.
Personne ne pouvait penser à réformer une société qui avait été baignée jusqu'au cou dans le désordre et la pollution, mais le Seigneur des mondes résolut ce problème en décrétant une Loi céleste. C'était cette Loi qui insuffla une nouvelle vie dans le corps de la société de cette époque. Il s'agit de la loi de la fraternité et l'esprit de la fraternisation. Grâce à la promulgation et à l'application de cette loi, Bilâl et les autres émigrants seront tranquilles et auront la paix de l'esprit.