Jeu04252024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Introduction

INTRODUCTION

 


 Le présent travail est en général un condensé de la version de L’Islam Chiite : Les origines, la foi et les pratiques (2003,ICAS Press) du même auteur.  Cette version plus courte vise à souligner les principaux sujets relatés en Islam en général et en Islam chiite en particulier. Ces deux travaux représentent une contribution modeste pour combler certaines carences qui existent dans le domaine des études islamiques en général, les études des chiites en particulier. Ecrit de manière simple et claire, ils sont les résultats de vingt ans d’implications dans les études islamiques, et basés sur l’étendue de deux séries de cours sur l’Islam chiite exposées aux auditeurs anglais : une première série de cinquante exposés délivrés au Jami’at Al Zahra (Le principal Séminaire Islamique pour les Femmes) à Qom, Iran en 1995 et 1996, et une deuxième série de trente exposés délivrés à l’Institut Islamique de Manchester et Le Centre Social Chiite de Manchester, en Angleterre en 1998 et 1999.

 

Le premier chapitre commence par expliquer la signification aussi bien littéraire que technique du terme « chi’ah », et des références de célèbres chercheurs sont citées dans ce domaine. Puis il propose l’étude des origines de l’Islam chiite et comment il a commencé à exister.

 

 

Le deuxième chapitre étudie les sources de pensées chiites, c’est à dire, le Saint Coran, La Sounnah (tradition prophétique), la raison et le consensus. Mettant en évidence les versets du Saint Coran, le chapitre cherche à établir que les chiites comme les autres musulmans croient que le Coran qui est en vigueur de nos jours est La Parole Divine révélée au Prophète Mohammad. Le chapitre continue en expliquant la deuxième source la plus importante, c’est à dire, la Sounnah, qui inclue les paroles et les actions du Prophète Mohammad. Le Coran lui même demande aux musulmans de prendre Le Prophète comme modèle principal, de se référer à lui pour juger et régler les conflits et de parler du Prophète comme celui qui récite, enseigne et explique le Coran. Dans ce chapitre, il y a aussi une discussion sur les gens de la maison du Prophète (Ahloul beyt) et leur rôle dans la présentation de la Sounnah. Puis vient la discussion sur l’importance de la raison et son rôle dans la compréhension des croyances islamiques, de ses valeurs et des lois pratiques. Enfin il y a une discussion sur le consensus légal (Al ijmà’) et comment il est vu par rapport à la Sounnah dans la perspective chiite.

 

Le troisième chapitre étudie les doctrines fondamentales de la foi chiite. A savoir l’Unicité de Dieu, la prophétie et la résurrection qui constitue les Principes de la Religion (Islam et autres religions divines), quelques doctrines additionnelles importantes telles que la Justice Divine, l’Imâmat y sont étudiées. Ces doctrines peuvent être partiellement partagées par d’autres musulmans, mais les chiites sont ceux qui croient à toutes d’entre elles.

 

Le quatrième chapitre est un bref inventaire des pratiques chiites avec de brèves références de bases objectives. Ces pratiques sont en principe partagées par tous les musulmans, bien qu’il peut y avoir quelques différences en particulier en fonction de chaque école de pensée islamique.

 

Le cinquième et dernier chapitre discute brièvement du monde chiite d’aujourd’hui. Ce chapitre commence par un bref inventaire des dernières statistiques sur les musulmans et la population chiite du monde. Il y a aussi des détails des affiliations religieuses de certains pays avec une longue histoire de présence chiite dans ces pays. Bien qu’il n’y ait aucune statistique réelle ou approuvée sur ces populations chiites dans le monde, des efforts ont été faits pour en collecter les plus proches.

 

Je dois aussi noter que l’auteur est sincèrement et profondément attaché à l’unité islamique et espère que ce travail est comme une étape modeste vers la fraternité islamique. En fait l’un des meilleurs moyens pour achever cette unité et cette fraternité est de mieux se connaître et de vaincre les préjudices historiques qui empêchent une compréhension objective entre eux. Selon les paroles d’Imam Ali : « les gens sont les ennemis de ce qu’ils ne savent pas ».

 

Une étude soigneuse de toutes les écoles de pensées islamiques montre qu’elles ont plus de choses qui les rapprochent que celles qui les séparent. Tous les musulmans croient en un même Dieu, le même Prophète, et au même Coran. Ils croient tous au Jour de la Résurrection et aux récompenses ou punitions Divines. Ils accomplissent tous leurs prières quotidiennes vers la même direction qui est la Mecque. Ils jeûnent tous durant tout le mois de Ramadan. Ils accomplissent tous le pèlerinage de Hajj à la Mecque en même temps. Ils croient tous à la distribution de l’aumône, à encourager le bien et interdire le mal. Ils doivent tous être amis des croyants et s’éloigner des ennemis de Dieu. Ils adhèrent tous aux mêmes vertus et aux mêmes valeurs. Selon le Coran, tous les croyants sont « frères ». Indépendamment de leurs couleurs, races, genres et dénominations, ils se doivent certaines obligations entre frères et sœurs de religion. Un jour Mou’alla b. Khounays a demandé à l’Imam Sadiq sur les devoirs d’un Musulman envers un autre. L’Imam a répondu : « Il y a sept devoirs à accomplir. S’il en néglige un seul d’entre eux, il ne peut être ami ou serviteur de Dieu, et c’est comme s’il n’aurait rien fait pour le plaisir de Dieu. Puis Imam a mentionné comme suit :

a-             Souhaitez pour votre frère ce que vous souhaitez pour vous même. Et ne souhaitez pas pour votre frère ce que vous détestez pour vous même.

b-            Ne rendez pas votre frère fâché, mais cherchez à le faire plaisir et respectez ses souhaits.

c-             Aidez le par votre âme, votre langue, vos mains et vos pieds.

d-            Soyez ses yeux, son guide et son miroir.

e-             Ne mangez pas à plein ventre quand il a faim, ne buvez pas quand il a soif et n’ayez pas de vêtement extravagant alors qu’il est nu.

f-             S’il n’a pas de serviteur et que vous en avez, il vous appartient de lui envoyer votre serviteur pour laver ses linges, préparer sa nourriture et refaire son lit.

g-            Acceptez sa promesse, son invitation ; visitez le quand il est malade et participez à ses funérailles, et veillez à ses besoins avant qu’il en fasse la demande, en vous pressant de les accomplir si vous pouvez. (Mouzaffar pp. 76&77).

 

Malheureusement, il y a toujours eu des gens irréfléchis dans chaque groupe ou secte qui ont essayé d’amplifier les différences et appeler à la séparation au lieu de s’unifier et à se fraterniser. Ils se sont empressés de trouver des excuses pour appeler ceux qui ne sont pas de leurs avis, des Kafirs (mécréants) ou Moushrik (polythéistes) et certains actes qui ne leur plaisent pas des bid’ah (hérésie).  Bien sûr qu’il y des mécréants et des hérétiques, mais on devrait être très prudent à utiliser ces termes. Les grands leaders et les érudits islamiques, qu’ils soient Sunni ou Chi’ah, n’ont jamais collé de telles étiquettes sur les uns aux autres. De ce fait, ils ont reproduit dans leurs « fatwas », dires et actions, l’esprit réel de l’islam, ce message harmonieux et universel de paix, de justice, d’unité et de clémence.

 

L’Islam apporte l’unité et la solidarité à ceux qui ont souffert beaucoup d’inimitié et d’hostilité. (3 :103). Cette action d’unifier les gens est hautement estimée comme un acte Divin (8 :63). A l’inverse, c’est l’œuvre des gens comme Pharaon de diviser les gens (28 :4). Le Coran met en garde les croyants que s’ils commencent à entrer en conflit entre eux, ils se fragiliseront et ils seront en conséquent défaits (8 :46).  En fait, l’appel à l’unité n’est pas limité aux Musulmans. Le Coran invite tous les gens de foi tels que les Chrétiens et le Juifs à unifier leurs efforts et de se concentrer sur leur terrain d’entente. (3 :64).  Prions et espérons que de jour en jour ce sens d’unité et de solidarité devienne plus fort et s’intensifie.

 

En dernier lieu, je profite de cette opportunité pour remercier tous les individus et toutes les organisations qui m’on encouragé spécialement Ayatoullah Mouhshin Araki, l’Université islamique des Etudes Avancées et l’Assemblée Ahloul Bayt du Royaume Uni et La république d’Ireland à Londres. Dernier mais certainement pas des moindres, j’adresse mes plus profonds sentiments de gratitude à Dieu pour tous Ses bienfaits et faveurs qu’Il nous a accordés dans le passé et à présent.

 

Mohammad A. Shomali

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