La division des recherches des Sciences du Hadîth
La fonction du muhaddith (chercheur en science de Hadîth, traditionniste) est de connaître tous ces détails afin de pouvoir octroyer à chaque hadîth sa valeur, s’il veut qu’on suive les enseignements qui y sont contenus.
Concernant l’étude du sanad, c’est-à-dire les chaînes des transmetteurs par laquelle le matn du hadîth nous est parvenu - puisqu’il doit y avoir forcément une voie qui mène vers l’auteur de ce matn, le Hadîth se divise, selon la qualité de la chaîne en : “hasan”, “muwath-thaq”, “muttaçil”, “maqtû‘ ” etc. L’étude de ces divisions comporte de nombreuses utilités précisées dans ‘ilm al-dirâyah ( science de dirâyah)[16].
Concernant la Sunna sous sa forme d’acte, si l’acte de l’Infaillible (le Prophète ou ses Successeurs légitimes) est accompli dans l’ intention d’indiquer un acte législatif, le caractère obligatoire, recommandé ou neutre ressort de l’indication de l’Infaillible lui-même. Mais son acte a priori (ibtidâ’î) ne constitue pas un argument qui ait force de loi, sauf si on a des indices qu’il a été accompli dans un dessein précis. En l’absence de tels indices, son acte abstrait (mujarrad, dépouillé d’indices) dénote, tout au plus, la permission (jawâz) lorsqu’il s’agit d’actes de la norme (les traditions et les coutumes des sages) et la préférence (rajhân), lorsqu’il est question d’actes cultuels.
Concernant la sunna d’approbation, vu que l’Infaillible ne saurait approuver un acte répréhensible, à moins qu’il y ait une force majeure (l’observation de la taqiyyah), tout acte auquel on se livre en sa présence, à son vu et à son su, est considéré comme permis, s’il ne le désapprouve pas (à condition qu’il n’ y ait pas de circonstances qui requièrent son silence -l’observation de la taqiyyah).
Par exemple si l’Infaillible venait à voir quelqu’un frapper son fils pour le corriger, sans le désapprouver et sans qu’il y ait une circonstance qui requiert la taqiyyah, son silence et le fait qu’il ne l’ait pas dissuadé de commettre cet acte équivaut à une approbation tacite et indique qu’il est permis de corriger physiquement l’enfant; car si cet acte n’était pas permis, l’Infaillible aurait l’obligation de l’en dissuader, obligation qui découle de l’obligation islamique de l’interdiction du mal (al-nahyy ‘an-il-munkar). Par conséquent toute approbation tacite de l’Imam en l’absence de situation qui requiert la taqiyyah vaut une autorisation, et ce sur la base du caractère légal de l’approbation tacite de l’Infaillible.
Discussions
1- Combien de sortes de Hadîth y a-t-il ?
2- Quelle est la différence entre le Hadith et le Hadith qudsî ?
3-Quelle est la différence entre le Hadîth qudsî et le Noble Coran
4-Quelles sont les divisions de la recherche sur la sunna et le Hadîth ?
5- Quelles sont les différences entre la sunna de parole (sunna qawliyyah), la sunna d’acte (sunna fi‘liyyah) et la Sunna d’approbation tacite (sunna taqrîriyyah) ?
6-Quelles sont les conditions qui octroient à la Sunna d’acte force de loi ?
7-Quelles sont les conditions qui octroient à la Sunna d’approbation tacite force de loi ?
Bibliographie sommaire
1-“Al-Jawâhir al-Saniyyah fî-l-Ahâdîth al-Qudsiyyah” d’al-Cheikh al-‘Âmilî, éd. de Baghdad.
2-“Bihâr al-Anwâr” d’al-‘Allâmah al-Majlicî, éditions de Beyrouth et de Téhéran.
3-“Dirâyat al-Hadîth” de Kâdhim Mudîr Chanichî, éd. De Qum, pp.13-14.
4-“Târîkhé ‘Umûmiyé Hadîth” de Majîd Ma‘ârif, éd. De Téhéran, pp.29-31.