Les vagues anti-religieuses pendant les siècles passés
Une erreur d'analogie et une comparaison indue entre la position spécifique de l'Eglise au Moyen-Âge et l'attitude des autres religions a conduit certains scientifiques à entreprendre une campagne en règle contre toutes les religions et à les rejeter toutes. Ils sont allés jusqu'à inventer une doctrine dénommée "discorde entre la religion et la science".
Mais une étude du mouvement scientifique en Islam, commencé dès le premier siècle de l'hégire et portant ses fruits au IIème et IIIème siècles de cette ère, montre que dans la Société musulmane le cas était tout à fait différent. Ce mouvement avait vite donné naissance à des scientifiques tels que al-Hassan Ibn Haytham, le célèbre physicien musulman, Jâbir Ibn Hayyân que les Européens appellent "le Père de la Chimie", et d'autres hommes semblables. Leurs écrits ont laissé une grande influence sur des scientifiques tels que Roger Bacon, Johannes, Kepler et Leonardo Da Vinci. Il est intéressant de noter que tout le progrès scientifique réalisé dans la Société islamique a eu lieu à une époque que les Occidentaux appellent le Moyen-Age, et qui coïncide avec l'opposition violente de l'Eglise à la Renaissance et aux pionniers du mouvement scientifique naissant.
Des historiens éminents de l'Est et de l'Ouest, ayant étudié la culture islamique sont unanimement d'avis que les travaux des scientifiques musulmans ont donné naissance à un mouvement scientifique largement répandu et dont l'influence sur la Renaissance et le mouvement scientifique de l'Europe à été remarquable.
Ainsi, les facteurs qui ont conduit les intellectuels de l'Occident à s'éloigner de la religion, n'existaient pas dans la Société musulmane. Au contraire, l'Islam a créé une atmosphère meilleure et plus favorable à l'avancement de l'enseignement et à la promotion de la science.
Bref, l'Islam avait stimulé les mouvements scientifiques dans le monde et pour cette même raison, il était devenu la principale fontaine du vaste développement de la science et de la connaissance.
Cependant, il est indéniable que des disputes et des dissensions dans une partie de la Société musulmane se sont développées intensivement depuis le Vème siècle de l'hégire, et que la myopie de cette partie de la société, son insouciance des vrais enseignements de l'Islam, son apathie pour le progrès, son indifférence à l'esprit du temps se sont reflétées sur l'arrière -plan de plusieurs pays musulmans.
Un autre facteur a compliqué le problème. L'Islam n'était pas présenté correctement aux générations suivantes. Ainsi, le rôle constructif de l'Islam a décliné progressivement dans différents domaines. A présent, beaucoup de jeunes gens croient que l'Islam a toujours été dans cet état lamentable.
Cependant, l'Islam a un avenir prometteur. En ravivant les idéaux de l'Islam et en le projetant sous une forme adéquate, notamment à l'intention des esprits influençables de la jeune génération, on peut espérer ardemment que l'Islam reprendra rapidement son caractère originel et son appel universel.