Les vagues anti-religieuses pendant les siècles passés

Les vagues anti-religieuses pendant les siècles passés


Dans ces circonstances, il paraît surprenant que pendant les siècles passés, notamment depuis le XVIème siècle, une vague anti-religieuse violente ait englouti les pays occidentaux, et que beaucoup de libre-penseurs européens se soient séparés de l'Eglise. Ceux qui voulaient rester loyaux envers la religion se sont tournés vers certaines religions orientales ou plutôt vers une sorte de gnosticisme, alors qu'un grand nombre de gens ont été attirés par le matérialisme et tout ce qui est de ce genre.

Mais lorsqu'on examine de plus près les racines de ce sujet, on remarque que dans les circonstances spécifiques qui prévalaient en Europe à cette époque, ce phénomène n'avait rien d'inattendu.

Pour l'expliquer, on doit considérer les facteurs ayant conduit aux mouvements anti-religieux et à la tendance au matérialisme en Europe, dans le contexte de la politique suivie par l'Eglise à l'égard de la Renaissance et du progrès réalisé dans les divers domaines de la science naturelle.

En effet, au Moyen Age et notamment durant la période allant du XIIIème au XVème siècles l'Eglise a entrepris une campagne contre la science et s'est efforcée d'écraser les mouvements scientifiques à travers l'Inquisition. A la suite du décret papal condamnant la science, des gens comme Galilée furent persécutés et forcés à renier la théorie du mouvement de la terre. Cette campagne a continué jusqu'à la dernière partie du XVIIème siècle. Il est évident que cela a provoqué la réaction des scientifiques contre l'Eglise, lesquels scientifiques oeuvraient avec détermination en vue de l'avancement de la science.

 

Une erreur d'analogie et une comparaison indue entre la position spécifique de l'Eglise au Moyen-Âge et l'attitude des autres religions a conduit certains scientifiques à entreprendre une campagne en règle contre toutes les religions et à les rejeter toutes. Ils sont allés jusqu'à inventer une doctrine dénommée "discorde entre la religion et la science".

Mais une étude du mouvement scientifique en Islam, commencé dès le premier siècle de l'hégire et portant ses fruits au IIème et IIIème siècles de cette ère, montre que dans la Société musulmane le cas était tout à fait différent. Ce mouvement avait vite donné naissance à des scientifiques tels que al-Hassan Ibn Haytham, le célèbre physicien musulman, Jâbir Ibn Hayyân que les Européens appellent "le Père de la Chimie", et d'autres hommes semblables. Leurs écrits ont laissé une grande influence sur des scientifiques tels que Roger Bacon, Johannes, Kepler et Leonardo Da Vinci. Il est intéressant de noter que tout le progrès scientifique réalisé dans la Société islamique a eu lieu à une époque que les Occidentaux appellent le Moyen-Age, et qui coïncide avec l'opposition violente de l'Eglise à la Renaissance et aux pionniers du mouvement scientifique naissant.

Des historiens éminents de l'Est et de l'Ouest, ayant étudié la culture islamique sont unanimement d'avis que les travaux des scientifiques musulmans ont donné naissance à un mouvement scientifique largement répandu et dont l'influence sur la Renaissance et le mouvement scientifique de l'Europe à été remarquable.

Ainsi, les facteurs qui ont conduit les intellectuels de l'Occident à s'éloigner de la religion, n'existaient pas dans la Société musulmane. Au contraire, l'Islam a créé une atmosphère meilleure et plus favorable à l'avancement de l'enseignement et à la promotion de la science.

Bref, l'Islam avait stimulé les mouvements scientifiques dans le monde et pour cette même raison, il était devenu la principale fontaine du vaste développement de la science et de la connaissance.

Cependant, il est indéniable que des disputes et des dissensions dans une partie de la Société musulmane se sont développées intensivement depuis le Vème siècle de l'hégire, et que la myopie de cette partie de la société, son insouciance des vrais enseignements de l'Islam, son apathie pour le progrès, son indifférence à l'esprit du temps se sont reflétées sur l'arrière -plan de plusieurs pays musulmans.

Un autre facteur a compliqué le problème. L'Islam n'était pas présenté correctement aux générations suivantes. Ainsi, le rôle constructif de l'Islam a décliné progressivement dans différents domaines. A présent, beaucoup de jeunes gens croient que l'Islam a toujours été dans cet état lamentable.

Cependant, l'Islam a un avenir prometteur. En ravivant les idéaux de l'Islam et en le projetant sous une forme adéquate, notamment à l'intention des esprits influençables de la jeune génération, on peut espérer ardemment que l'Islam reprendra rapidement son caractère originel et son appel universel.