Atteindre à la perfection morale
Sois pardonneur lorsque tu es puissant, généreux dans la gêne, et altruiste malgré ton indigence, tu auras cumulé ainsi toutes les vertus.
Sois comme l’abeille : lorsqu’elle mange, elle mange ce qui est bon, lorsqu’elle secrète, elle secrète ce qui est bon (le miel), et lorsqu’elle tombe sur une branche, elle ne la casse pas.
Si tu n’es pas clément, fais semblant de l’être, car il est rare que quelqu’un s’efforce de ressembler à un groupe de gens, sans devenir presque l’un d’eux.
* Rabaisse-toi au-dessous de ta vraie position, les gens te réhaussent au-dessus d’elle.
Méprise en toi ce que tu méprises chez les autres.
Fais le bien et ne fais pas le mal, car mieux que le bien est celui qui l’accomplit et pire que le mal est celui qui le commet.
Aie pitié de celui qui est au-dessous de toi, et aura pitié de toi celui qui est au-dessus de toi, mesure son erreur à ton erreur, compare sa désobéissance envers toi à ta désobéissance envers ton Seigneur, et évalue son besoin de ta clémence par rapport à ton besoin de la clémence de ton Seigneur.
Le meilleur des hommes est celui qui se montre indulgent quand il est puissant, observe l’abstinence, quand il est riche, se fait équitable, lorsqu’il est fort.
Fais de toi un critère entre toi et autrui. Aime pour lui ce que tu aimes pour toi-même, et déteste pour lui ce que tu détestes pour toi-même. Sois bienfaisant comme tu aimes qu’on le soit envers toi et évite d’être injuste comme tu aimes qu’on ne le soit pas envers toi.
Fais de la Religion ton caveau, et de la justice ton épée, tu seras alors sauvé de tout mal et tu triompheras de tout ennemi.
* Sois bienfaisant envers le malfaisant, et tu le posséderas (c’est-à-dire qu’il se dévouera à toi).
Agrée pour les gens ce que tu agrées pour toi-même et dévoue à Allah ton action, ta science, ton amour, ta haine d’autrui, ce que tu entreprends, ce que tu abandonnes, ta parole et ton silence.
* Sois bienfaisant envers celui qui a été malfaisant envers toi et pardonne à celui qui a été injuste envers toi.
Le plus noble des traits de carctère du brave, c’est sa tendance à fermer les yeux souvent sur ce qu’il sait (des conduites des gens).
Je trouve que la paix, tant qu’elle ne nuit pas à l’Islam, est plus efficace que la guerre.
Je considère que la mansuétude et l’endurance sont pour moi plus efficace que le combat.
On atteind tous ses obectifs d’une existence agréable, d’un cheminement sûr, et d’une subsistence (vie) aisée, par la bonne foi et le bon caractère (un caractère tolérant).
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Par Allh ! Allah ne torture un croyant que pour sa mauvaise foi et son mauvais caractère.
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J’avais jadis un frère en Allah. Ce qui le grandissait à mes yeux, c’était la petitesse de ce monde à ses yeux. Il était hors du pouvoir de son ventre : il ne désirait manger que ce qu’il trouvait, et ne mangeait pas beaucoup de ce qu’il trouvait. La plupart du temps il gardait le silence et lorsqu’il parlait il vainquait les locuteurs et étanchait la soif des interrogateurs (questionneurs). Il se faisait faible et les gens l’imaginaient ainsi. Mais lorsque le moment de l’effort (du sérieux) arrivait, il était comme un lion de forêt ou un serpent du désert. Il ne présentait pas un argument sans être certain de son incontestabilité. Il ne blâmait personne qu’il estimait pouvoir avoir une excuse jusqu’à ce qu’il entende ses excuses. Il ne se plaignait d’une maladie que lorsqu’il en aurait été guéri. Il accomplissait ce qu’il disait et ne disait pas ce qu’il n’accomplissait pas. Et si on l’emportait sur lui dans la parole, on ne pouvait pas gagner contre lui dans le silence. Il tenait plus à écouter qu’à parler. Lorsqu’il était confronté à deux affaires, il regardait laquelle était plus proche de la passion pour s’y opposer. Je vous commande donc ces traits de caractère : adoptez-les et rivalisez entre vous pour leur acquisition. Et si vous ne le pouvez pas, sachez qu’en prendre peu, c’est mieux qu’en abandonner beaucoup.
Le meilleur don est celui qui se fait sans qu’on ne le demande.
L’orgueil rabaisse l’homme sublime et la modestie (l’humilité) rehausse l’homme vil.
Obéis à celui qui est au-dessus de toi et tu seras obéi par celui est au-dessous de toi. Réforme ta personnalité intérieure et Allah réformera ta personnalité extérieure.
Contrains-toi aux vertus, car ta nature est façonnée par les vices.
Supporte l’obligeance de celui qui t’a obligé, accepte l’excuse de celui qui s’est excusé auprès de toi, et pardonne à celui qui t’a fait du mal.
Récompense le bienfait qui t’a été accordé (par Allah) par ta bienfaisance envers celui qui t’a porté préjudice.
Dépense ton argent pour celui qui a perdu la face pour toi, car rien ne saurait récompenser la perte de face.
Quand aurais-je apaisé ma rage, si je me mets en colère ? Est-ce lorsque je n’ai pas la force de me venger et qu’on me dit alors : «Si seulement tu te montrais longanime ! », ou est-ce lorsque j’ai le pouvoir de me venger, et on me dit alors : «Si seulement tu pardonnais».
Efforce-toi d’être équitable avant qu’on ne t’oblige à l’être, car ceci est plus digne pour ta personnalité et plus apte à satisfaire Allah.
Subviens au besoin du nécessiteux avant qu’il ne te le demande, car si tu le laissais te le demander, tu aurais fait perdre à un être libre de sa face plus que ce que tu ne lui aurais donné.
Il faut que l’homme contrôle son soi, surveille son cœur et retienne sa langue.