Sam05042024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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La résurrection, aspect de la sagesse divine suprême.

La Résurrection, aspect de la sagesse divine suprême.


Sans doute les différents actes et efforts humains résultent de mobiles internes. Nos différents efforts ne sont que les concrétisations de nos intentions, des réponses à nos désirs.

Même si l'on s'imaginait que certains des actes que nous accomplissons du fait de notre volonté et libre arbitre étaient complètement dénués de motivation, il ne faut pas perdre de vue qu'aucun de ses actes ne pourrait s'accomplir s'il n'avait un objectif caché, dissimulé. Il existe un objectif obscur, et inconnu derrière cet acte.

Par exemple aussi élevée que soit notre intention quand nous nous imaginons ne bien agir envers les autres que par philantropie ou générosité, il n'empêche qu'en réalité ce qui détermine notre acte, c'est la tranquilité d'âme et le repos qu'il nous assure.

Il en va de même pour le rôle joué par tout agent naturel, qui n'est pas sans avoir un objectif, un but, à cette seule différence que ce qu'accomplit l'homme à l'aide de la science et de la technique, le facteur naturel l'accomplit dans l'ordre de l'existence sans avoir recours à la science.

 

Par conséquent, dans les deux cas, il y a en réalité similitude quant aux objectifs et aux buts.

L'esprit libre perçoit que l'ordre de l'existence vise à former un être savant parfait, maître de son destin, et se plaçant hors du cadre restreint dans lequel cherchent à le confiner ses instincts, et s'élevant au niveau des horizons de la libre guidance, et de la sagesse rationnelle, pour choisir par lui même la voie de l'ascension ou celle de la déchéance.

D'autre part quand la science présente une image entièrement ordonnée du monde, régie par des lois et des règles précises dont il est impossible de se passer, elle nous présente un monde au système particulier allant d'un grain de sable insignifiant, d'une jolie feuille d'un arbre, et d'un atome infiniment petit, à la formidable constellation qui renferme en son sein plusieurs soleils, et à l'espace stellaire infini qui renferme un nombre incalculable de constellations. Par conséquent, cette existence infinie qui commence par la plus petite particule, et s'étend aux grandes constellations célestes est décrite par la science comme un ensemble se mouvant selon un ordre précis et stupéfiant.

Si la science nous décrit ainsi l'univers et ses lois, l'intellect et la science humaine ne sauraient accepter qu'un tel ordre ne puisse traduire une relation entre l'acte, le sujet agissant, et l'objectif.

En supposant que le créateur de cet ordre étonnant jouisse d'un savoir infini et d'une puissance illimitée, on ne saurait admettre qu'il n'y ait pas d'objectif derrière ces lois minutieuses et belles qui régissent les êtres vivants et inertes, et la façon dont les êtres vivants reçoivent les moyens leur permettant de subsister.

La communauté des monothéistes qui définissent Dieu par un ensemble de qualités parfaites, mettent l'accent sur ce que cet ordre a réellement un but. Comment peut - on nier l'objectif final aux actes du Créateur - Exalté soit-il - alors qu'on lui reconnaît en même temps une science infinie, une puissance illimitée, et une sagesse permanente?

Pourrait - on accepter que chacun des organes de notre corps puisse avoir un but pariculier et affirmer en même temps que l'homme en tant que tel n'a pas de but?
Alors que nous voyons que dès l'instant de la formation dans le sein maternel, il ne sera considéré comme un être libre de disposer de lui - même que lorsqu'il traversera les étapes naturelles de sa maturité et parmi les soins nécessaires, il ne suffira pas de lui assurer les seuls besoins de sa vie terrestre.


* * *


Quoiqu'il en soit, la prédication des lois révélées repose sur la responsabilité et le devoir. Les envoyés de Dieu proclament sans cesse et avec une certitude qui leur est propre que tout homme sera jugé pour ses actes dans cet autre monde qu'ils attendent tous, et mettent en garde leurs partisans contre les dangers qu'ils encourent dans la vie de l'au-delà, les invitent à s'y préparer, et à tirer profit des moyens et facultés en leur disposition pour accroitre leur maturité, leur niveau de perfection et de succès dans tous les domaines de leur existence, et à ne pas se rendre coupables d'actes pouvant les conduire à une vie entièrement malheureuse, et à subir le feu du regret et du désespoir.

Car les graines (qui germeront) dans l'au - delà doivent être semées ici - bas par l'homme, et le destin qui l'attend dans l'au - delà sera fait par ses propres actes d'ici - bas, et la vie éternelle sera en un mot de la couleur que prendront les actes précédents de l'homme.
Si un peintre de talent consacrait un long temps pour réaliser un tableau de qualité, puis se décidait à le détruire, son acte serait - il un acte sain au point de vue mental?

Sans doute tout homme sain d'esprit ne ferait point un tel acte, sans intérêt. Se peut - il que le but de la création de ces grandes choses merveilleusement conçues, en particulier la création de l'homme doté d'une grande capacité d'action et de mouvement, - se peut - il donc que le but de tout cela soit cette vie limitée aux contradictions criantes?

L'homme est - il condamné à vivre noyé dans les illusions, et les vains caprices, et à demeurer prisonnier des faux critères qu'il s'est fixé lui - même, et ensuite à achever sa vie avec la mort, sa vie se dipersant - comme la poussière - dans l'espace infini? Cela n'est - il pas semblable à l'acte inutile du peintre que nous évoquions tout à l'heure? Cela peut - il être compatible avec la science et l'ordonnancement de cette Essence Consciente Créatrice dont les sages objectifs se manifestent dans les profondeurs et dans les aspects extérieurs de tous les atomes de cette merveilleuse existence?

La sagesse - sous cette forme - ne saurait sans doute pas devenir un large fleuve irrigant le sol de l'existence.
Par conséquent, quiconque croit en la sagesse absolue de Dieu, est conscient de ce que dans ces larges horizons - où toute l'existence est soumise à la puissance éternelle - aucune chose n'est dépourvue de contenu, de sens, mais entre au contraire comme un élément de cet univers qui procède de la Justice et de la Sagesse parfaite. Tout phénomène s'y transforme selon un ordre invariable, et si le désordre s'introduisait dans ce système, et que toute chose reposait sur l'erreur, nous n'aurions trouvé aucune trace de cohésion.

L'homme considère son for intérieur comme l'agent d'édification de son univers intime, et cette édification devra être incessante et permanente; il sera ainsi en mesure d'édifier son avenir, de le consolider, ou au contraire de le détruire et de le confier aux flammes.
Si telle est la représentation que se fait l'homme de l'existence, il ne considérera pas comme voués à l'aneántissement tous les aspects de l'existence humaine du seul fait de la mort. Ce n'est que dans cette optique que l'ordre de l'existence se perpétuera de façon profonde et merveilleuse, et que l'homme étanchera sa soif de valeurs et d'aspirations sublimes. Le Coran proclame en toute clarté:

«Ce n'est pas par vanité que nous avons créé le ciel et la terre...»5

Oui, l'essence sacrée de Dieu est parfaite à tout point de vue, et ne connait point d'insuffisance et de besoin. Mais ce sont ces êtres créés qui sont dans le besoin en toute chose. C'est Dieu qui a donné à l'homme la bénédiction de la vie et toute force et privilège retourneront certainement à Lui, tout comme retourneront à Lui toutes les créatures.

Dieu dit dans le Coran:

«Ho, les gens, vous êtes besogneux de Dieu, alors que Dieu, Lui, est au large, digne de louange.»6


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La sagesse divine veut qu'il y ait un Jour du Jugement des hommes. Le Coran promet ce Jour en ces termes:

«Oui, c'est ton Seigneur qui les rassemblera. Vraiment, il est sage, savant.»7

La perfection qui revient à l'homme ne sera pas mise à sa portée dans ce monde par son activité; il poursuivra son mouvement vers la perfection jusqu'à parvenir à l'objet de ses aspirations dans l'autre monde, c'est - à dire rejoindre la source divine.

Dieu dit dans son Saint Livre:

«Ô homme, oui, tu courras de course vers ton Seigneur, puis tu Le rencontreras.»8
«Et que le terme, en vérité, est vers ton Seigneur.»9

En réalité c'est l'homme quijouit d'aspirations religieuses, morales et divines sublimes C'est lui qui rompt les liens matériels qui cherchent à lui mettre des fers au dépens de son âme éprise de vérité, et qui détourne son regard des tentations de la vie terrestre pour concrétiser ses espérances et ses objectifs supérieurs.

Ce changement radical a pu s'opérer en lui, car l'idée d'éternité brille en son for intérieur, et a le privilège d'être doté d'instincts supérieurs compatibles avec l'éternité, et qui l'en rapprochent au point de pouvoir s'y engager. Et cela, en soi, donne la preuve qu'iljouit d'une aptitude et d'une réceptivité particulière pour la vie éternelle.

Les actes de l'homme sont des graines qui n'ont de signification authentique que s'ils sont suivis d'une vie éternelle. Les hommes bons verront fructifier leurs graines dans une vie heureuse. Les corrupteurs sèment également leurs graines ici - bas et récolteront les fruits de leur corruption dans l'au - delà; des fruits amers a , l'image de leurs actes.

A ce sujet, l'Imam Ali (Que le salut soit sur lui), le prince des Croyants dit:

«La vie d'ici - bas est une demeure transitoire, l'au - delà est la demeure de la permanence.»10

Et fait, c'est l'au - delà qui donne à l'ici - bas toute sa signification.

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