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mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Première Partie : La Vie De Bilâl

Première Partie : La Vie De Bilâl


 
BILÂL D'AFRIQUE : Les Origines


Dans les régions montagneuses avoisinant la Mecque vivait une tribu dénommée les Banû Jumuh. Tous les membres de cette tribu étaient des idolâtres et s'adonnaient tout comme les autres tribus à l'élevage et à l'agriculture. Prévalaient chez eux aussi les coutumes et les usages de l'époque Antéislamique, tels que les razzias, le pillage, le vol etc. Cette tribu riche et puissante se permettait de capturer des gens pour s'en servir comme esclaves.

Bref, les Banû Jumuh avaient peu de vertus morales et on ne trouvait chez elle aucune trace de bonté et de bonne conduite. Parmi les esclaves de cette tribu, un nommé Rebâh se démarquait par sa haute moralité, sa conduite irréprochable et son intégrité inégalable. Aussi lui avait-on confié la supervision de la propriété de la tribu.

Lorsque l' "Armée de l'Eléphant" marcha sur la Mecque pour démolir la Sainte Ka'bah, Hamâmah, la nièce (la fille de la sur) d'Abrâhâ, le chef de l'armée, se rendit sur une montagne proche afin de se détendre et de faire une partie de chasse. Aussitôt, quelques hommes appartenant à la tribu de Kath'am qui campait dans le voisinage de la Mecque comme d'autres tribus sauvages et cruelles, attaquèrent les soldats d'Abrâhâ.
 


Selon les coutumes en vigueur chez les Arabes de l'époque, cette dame fut attaquée et finalement le chameau qui portait la litière royale tomba entre leurs mains.

Comme il existait des liens d'amitié entre les Banî Kath'am et les Banî Jumûh, les premiers gardèrent pour eux la litière d'or, les bijoux et tous les autres objets précieux et offrirent la dame en cadeau aux seconds. Ainsi une nouvelle personne vint s'ajouter aux esclaves féminines de cette tribu.

Hamâmah alla vivre avec la tribu des Jumûh pendant un certain temps, tout en gardant toujours l'espoir de pouvoir un jour rejoindre l'armée d'Abrâhâ. Toutefois, plus le temps passait plus elle se rendait compte qu'elle ne devait plus espérer se libérer de cette tribu et qu'il fallait donc se résigner à rester avec ses ravisseurs.

Pendant son séjour parmi les Jumûh, Hamâmah fut fortement impressionnée par la moralité et la bonne conduite de Rebâh qui était plus ou moins considéré comme son gardien. Constatant une entente et une affinité de caractère entre les deux captifs, le chef de la tribu les maria.

Les deux conjoints commencèrent ainsi une nouvelle vie et vécurent plusieurs années en faisant preuve de beaucoup d'amour et de sincérité l'un envers l'autre. Pendant cette période, ils mirent au monde deux garçons et une fille. Les deux garçons s'appelaient Bilâl et Khâdid, et la fille, Ghufrah. Comme leurs parents, les enfants étaient traités en esclaves de la tribu.

Quelques années plus tard, Khalaf, le chef de la tribu mourut. Il laissa derrière lui plusieurs fils dont l'aîné était Omayyah. C'était un homme grand qui paraissait très arrogant et rude. Tous les membres de la tribu le craignaient, et la plupart d'entre eux le considéraient avec respect. Peu de temps après, Rebâh aussi rendit l'âme. Bilâl ainsi que sa mère, son frère et sa sur continuèrent à vivre avec la tribu.

Bilâl était devenu un homme de haute taille avec un visage brun foncé tirant vers le noir. Il acquit le titre de "Né-natif" de la tribu, et les membres de celle-ci, spécialement Omayyah était très gentil avec lui.

Toute la tribu l'aimait tellement qu'elle le nomma au poste de son père et lui confia la supervision de leur propriété et de leur temple-idole.

Omayyah avait l'habitude de visiter la cité, comme son père avec les esclaves. Il éprouvait une sympathie particulière pour cet esclave noir qui n'était pas comparable aux autres.

L'Environnement de cette Époque

Pendant des années, le soleil avait rayonné sur deux pays civilisés, en l'occurrence la Perse et Rome. Ces deux empires dominaient tous les autres pays à cette époque mais ni l'Arabie, ni la région de la Mecque n'avaient attiré leur attention car pour eux cette partie du monde était peuplée de tribus bédouines qui ne méritaient pas que l'on s'y intéressent.(14)

Les habitants de cette région d'Arabie étaient exposés à d'innombrables troubles. Ils vivaient dans la plus grande ignorance et subissaient toutes sortes d'oppressions. Dans chacune des maisons, une place était aménagée pour l'adoration des idoles et chaque tribu avait sa propre divinité. Ils installèrent également un certain nombre d'idoles décorées d'or et d'argent , au centre de la ville.

De plus ils sculptèrent pour eux-mêmes des idoles dont le nombre était égal à celui des jours de l'année, soit 360 idoles appartenant aux plus importantes tribus arabes (15), qu'ils placèrent dans la Sainte Ka'bah.

Le feu destructeur de la guerre ne s'éteignait jamais vu l'ambiance belliqueuse dans laquelle vivaient ces tribus et de nombreux jeunes y laissaient leur vie. Parfois les guerres se prolongeaient tellement qu'on oubliait que la paix et le confort existaient, et qu'on pensaient qu'il était normal de vivre dans un tel enfer. Le pillage était devenu une profession. Les pilleurs qui ignoraient le Tout-Puissant Allah, attaquaient sans hésitation et sans scrupule toutes les caravanes qui passaient, et réservaient de plus un très mauvais traitement aux victimes de leurs pillages, les opprimant sauvagement.

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