Sam04272024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Au Zénith De Ses Aspirations

Au Zénith De Ses Aspirations


Ayant subi ce traitement impitoyable pour la première fois depuis qu'il s'était engagé sur cette voie, Bilâl se prépara à davantage de persécutions et de tortures et comprit que c'était le début de son sacrifice. Il réalisa que s'il voulait porter l'étendard de la liberté sur ses épaules et faire face aux tyrans et aux obscurantistes, en tant que précurseur, tout ce à quoi il devrait s'attendre, serait: persécutions, tortures, angoisses et ennuis. Pourtant une perspective aussi terrifiante ne le détourna pas de sa résolution, de rester vaille que vaille fidèle à cette nouvelle école de pensée, à cette révolution qui voulait soustraire l'homme à toute soumission en dehors de la soumission à Allah.

Le pilier de la foi de Bilâl était si solidement fixé, que ces tempêtes ne purent l'ébranler. Son amour pour la liberté était trop forte pour renoncer à sa foi sous la pression, même difficilement supportable, de Omayyah. La seule chose qui le préoccupait et l'affectait vraiment, c'était de voir les gens persévérer dans la déviation, l'insouciance et l'adoration des idoles inertes, et dans la soumission à leur maître injuste et tyrannique, au lieu d'adorer Allah le Miséricordieux.

 

Bilâl oublia son triste sort et laissa libre cours à sa pensée. Comment les maîtres et les obscurantistes pouvaient-ils opprimer les dépossédés sans que personne n'ose protester ou venir au secours de ces misérables, traités comme du bétail! Les nantis et les gens puissants jouaient avec la vie, les biens et les croyances du peuple et commettaient de nombreux crimes pour satisfaire leurs désirs charnels et la vie de luxure qu'ils menaient! Jusqu'à quand le sang des innocents continuerait-il à couler? Jour après jour la position des chefs des tribus arabes, plongés dans la débauche et l'immoralité ne cessait de se renforcer, alors que le concept de moralité et de noblesse humaine s'effacait peu à peu.

Bilâl était devenu conscient que la société se dirigeait tout droit vers le précipice et la destruction, et que tout allait vers le déclin. Peu à peu la crainte qu'il avait pour lui-même commença à s'estomper pour laisser place à son désir de voir les gens mettre un terme à leur condition pitoyable. Ce noble désir redoubla sa détermination à supporter toutes les souffrances et à s'armer d'une patience sans limite.

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