Sam04272024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Abû Bakr Rencontre Le Maître De Bilâl

Abû Bakr Rencontre Le Maître De Bilâl


Abû Bakr décida de se rendre chez Omayyah tout en se demandant s'il pouvait réussir dans sa tâche. Comment Omayyah allait-il le recevoir et était-il disposé à lui vendre Bilâl? Alors qu'il réfléchissait à ces questions, il arriva à la maison de Omayyah. Lorsque les deux hommes se rencontrèrent, ils échangèrent les salutations d'usage et se montrèrent aimables l'un envers l'autre.

Omayyah dit: «Depuis longtemps tu as cessé de nous rendre visite...»

Abû Bakr répondit: «J'espère maintenir des relations plus étroites avec vous dans l'avenir».

Omayyah dit: «Je vis des circonstances très critiques. Ce Mohammad que tu suis est prêt à détruire notre société très rapidement, et je ne suis pas le seul à m'en alarmer, mais tous les dignitaires arabes. Avec tout le pouvoir que je possède, je n'ai pas réussi à contraindre l'un de mes esclaves à renoncer à sa foi en Mohammad».

Abû Bakr l'interrompit et lui dit: «Ces choses-là vont être arrangées. Je suis venu justement pour te débarrasser de tes ennuis».

Omayyah demanda: «Peux-tu réellement me sortir de mes ennuis? Est-ce que Mohammad a abandonné ses prêches?»

 

Abû Bakr dit: «Je suis venu pour t'acheter l'esclave qui te cause tant de soucis, ou même de l'échanger contre l'un de mes esclaves qui suit ta religion».

Omayyah demanda: «Parles-tu à propos de Bilâl?»

Abû Bakr répondit: «Oui, Bilâl».

L'expression du visage d'Omayyah changea subitement. Il jeta un regard sévère sur Abû Bakr et dit, sur un ton de surprise: «Es-tu venu dans ce but? Bilâl ne sert plus à rien. Il est devenu apostat et impur. Il est maintenant impudent. Il a perturbé la tranquillité de notre vie. Il ne sert plus qu'à la mort. Je dois le tuer de la pire manière afin que je puisse être soulagé, et pour qu'il serve de leçon aux autres. Tu ne dois pas le laisser perturber ta vie».

Abû Bakr répondit: «Je suis prêt à l'acquérir à n'importe quel prix, et si tu préfères avoir un esclave idolâtre en échange, je serai disposé à un tel troc».

Omayyah répondit d'une façon plus sèche: «Non! Je ne peux pas accepter ta proposition. Il doit mourir dans cette condition. De cette façon je retrouverai mon calme et les autres prendront garde d'eux-mêmes».

Abû Bakr dit: «Au lieu de faire tout cela et de te donner tant de peines, tu dois le vendre pour être en paix».

Omayyah dit: «Tu ne sais pas ce que ce Noir m'a fait. Les serrements de mon coeur ne pourraient cesser par cette vente».

Abû Bakr répliqua sur un ton bas: «Tu as tort. Si tu ne le vends pas, tu souffriras encore davantage».

Omayyah dit: «N'insiste pas. Il ne vaut pas la peine d'être vendu».

Abû Bakr, regardant Omayyah avec une expression d'impatience sur son visage, répéta sa demande: «Je t'ai fait une requête et je t'ai informé que j'avais un esclave qui est nettement plus fort que Bilâl et que j'étais prêt à te le céder. Pourquoi continues-tu à te plonger dans tes soucis?»

Abû Bakr finit par avoir raison du refus d'Omayyah de lui vendre Bilâl. Il put l'acquérir. Il coupa de ses propres mains les cordes qui enchaînaient les jambes de Bilâl, remercia Omayyah et partit.(25)

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