Mar05072024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Om Ayman - La "Mère" Du Saint Prophète

Om Ayman - La "Mère" Du Saint Prophète


Son vrai nom était Barka et elle était Ethiopienne. Esclave, elle appartenait à 'Abdullâh le père du Saint Prophète. Elle s'occupa de ce dernier pendant son enfance, et lorsqu'il devint grand il l'affranchit.

Elle comptait parmi les premières personnes à se convertir à l'Islam, et elle faisait partie des Musulmans qui émigrèrent vers l'Ethiopie qu'elle quitta par la suite pour Médine.

Elle s'était mariée avec 'Obayd Ibn Omayr à la Mecque pendant l'époque préislamique. Elle eut un fils appelé Ayman, ce qui valut le surnom de Om (mère de) Ayman. Après la mort de 'Obayd, elle se maria avec Zayd Ibn Hârith dont elle eut un autre fils nommé 'Osâmah dont nous avons déjà parlé.

Le Saint Prophète l'appelait "Mère", et la faisait venir régulièrement pour lui rendre hommage.(76)

Lorsque Fâthimah al-Zahrâ', la fille du Messager d'Allah (P) se maria avec l'Imam 'Alî en l'an 2 de l'Hégire, le Saint Prophète confia à Om Ayman la tâche de s'occuper de la cérémonie du mariage.

Comme elle avait assisté au mariage du Saint Prophète avec la Dame Khadîjah, l'une des plus riches femmes de l'Arabie, elle fondit en larmes en voyant la dot frugale et la simplicité de la cérémonie du mariage de la Dame Fâtimah (la fille du Saint Prophète et de la Dame Khadîjah). Le Messager d'Allah entreprit de la consoler.(77)

Fadak était un terrain que le Saint Prophète avait offert à sa fille. Après le décès du Messager d'Allah (P), Abû Bakr dénia à Fâtimah son droit sur Fadak.
 

Lorsqu'elle se rendit à la cour califale pour réclamer son droit spolié, on lui demanda de produire des témoins à l'appui de son affirmation et son droit sur Fadak. Elle présenta comme témoins, son mari, l'Imam 'Alî, ses deux fils, l'Imam al-Hassan et l'Imam al-Hussayn, et enfin Om Ayman.

Le sixième Imam des Musulmans chiites, Ja'afar al-Çâdiq affirma que lorsque le Califat d'Abû Bakr avait été établi et que le droit de la Dame Fâtimah sur Fadak avait été dénié, Fâtimah alla chez le calife pour lui demander pourquoi on lui avait enlevé Fadak.

«Elle lui dit: "Fadak était l'un des terrains que le Prophète m'a donnés..."

- Abû Bakr lui demanda alors: "Présente tes témoins à l'appui de ta réclamation...".

- Fâtimah présenta alors Om Ayman, laquelle dit: "Abû Bakr! Tant que je n'obtiendrai pas de toi la confirmation de ce que le Prophète a dit à propos de moi, je ne te présenterai pas la preuve que tu réclames. Je te demande donc de confirmer sous serment que le Prophète a bien dit: "Om Ayman est une femme de Paradis".

- Abû Bakr approuva.

- Om Ayman dit alors: "J'atteste qu'Allah avait révélé à Son Prophète ceci: «Et donne à tes proches parents ce qui leur est dû... » (Sourate al-Isrâ', 17 : 26), et qu'à la suite de cette Révélation il (le Prophète) a donné Fadak à Fâtimah".

»L'Imam 'Alî s'avança par la suite et donna le même argument.

»En entendant cette preuve Abû Bakr rédigea un "ordre" selon lequel Fadak devait retourner à la Dame Fâtimah.

Entre-temps, 'Omar (le futur 2ème calife) entra et demanda à Abû Bakr la teneur de l'ordre qu'il venait de rédiger.

- Il répondit: "Fâtimah a réclamé son droit sur Fadak et Om Ayman, l'Imam 'Ali ont témoigné en sa faveur. Par conséquent, j'ai décrété par écrit l'ordre du retour de Fadak à elle".

»'Omar arracha l'ordre de sa main et le déchira en pièces. Fâtimah retourna à la maison en pleurant».(78)

Evoquant cette affaire, l'une des autorités sunnites les plus célèbres, al-'Allâmah Chaykh 'Abdullâh al-Mâmaqânî a écrit:

«Om Ayman était la personne que Fâtimah, la plus Grande des croyants, avait introduite comme témoin dans l'affaire de Fadak, et qui fut rejetée sous prétexte qu'elle était une femme non-Arabe. Du fait qu'Om Ayman avait été présentée comme témoin par la Dame Fâtimah, je déduis qu'elle devait être une dame tout à fait crédible et digne de confiance, car un esprit normal ne saurait penser une seconde qu'une dame du rang de Fâtimah eût pu présenter une personne peu crédible comme témoin. L'autre point qui confirme la parfaite crédibilité et la véracité d'Om Ayman est le fait que les adversaires de Fâtimah récusèrent son témoignage uniquement parce qu'elle était une non-Arabe et non à cause de la contestation de sa crédibilité ou de sa véracité».(79)

On relate qu'après le décès de Fâtimah al-Zahrâ', Om Ayman n'avait plus le coeur à rester à Médine et qu'elle partit par conséquent pour la Mecque.

Lorsqu'elle arriva à un endroit appelé Hajafa (Juhfa), elle fut vaincue par la soif et leva ses yeux vers le ciel pour prier. En réponse à sa prière, les gens virent un seau en cuir plein d'eau descendre du ciel. Elle en but et étancha sa soif.

A la suite de cet événement extraordinaire, elle n'eut plus la sensation de la soif ou de la faim pendant des années.

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