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2 - Le Domaine Fiscal

2 - Le Domaine Fiscal


Dans ce domaine l'Imâm 'Alî a centré son attention sur deux questions importantes:

a) Les fortunes illégalement amassées sous 'Othmân;

b) Le mode de distribution préférentiel des payes.

L'Imâm a, en effet, confisqué toutes les propriétés foncières que 'Othmân avait concédées, ainsi que tous les biens considérables qu'il avait offerts à l'aristocratie. Il a annoncé sa politique de distribution des biens, en ces termes:

«O gens! Je suis l'un de vous. J'ai les mêmes droits et les mêmes devoirs que vous. Je vous conduis sur la voie de votre Prophète (P), et j'applique sur vous ce qu'il a ordonné. C'est pourquoi toute propriété concédée par 'Othmân et tout bien donné par lui, doivent être restitués à la Trésorerie. Car rien ne saurait abolir le bon droit (al-haq). Je reprendrais les biens appartenant au Trésor public, même s'ils ont été dépensés pour un mariage ou pour la possession de servantes, ou même s'ils étaient dispersés dans différents pays. La justice est large. Celui qui ne supporte pas le bon droit, pourra encore moins supporter l'injustice».(31)

 

Peut-être les dirigeants de la classe des riches ont-il, voulu monnayer leur obéissance à l'Imâm contre son acceptation de passer l'éponge sur ce qu'ils avaient obtenu auparavant. C'est pourquoi, ils ont délégué auprès de lui al-Walîd Ibn 'Oqaba Ibn al-Muït, lequel a dit à l'Imâm:

«O Abû al-Hassan(32)! Tu nous as tous molestés alors que nous sommes tes frères et tes homologues des Bani Abd Munâf. Nous te prêtons serment d'allégeance aujourd'hui, à condition d'oublier les biens que nous avons obtenus sous 'Othmân, et de tuer ses assassins. Mais si nous sommes acculés à te craindre, nous te laisserons et nous rejoindrons Damas».(33)

L'Imâm 'Alî leur a répondu très clairement qu'il était déterminé à poursuivre l'application de la réforme qu'il avait entreprise:

«Quant à ce bien public, personne n'y a de privilège. Dieu l'a déjà alloué. C'est le bien de Dieu, et vous! Vous êtes les serviteurs musulmans de Dieu. Nous avons comme juge, le Livre de Dieu que nous avons admis et auquel nous nous sommes convertis, et la Sunna de notre Prophète (P). Celui qui n'est pas content, qu'il aille faire ce qu'il veut».(34)

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