Sam04272024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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L'origine du désaccord relatif aux attributs divins et à la visibilité d'Allah

L'origine du désaccord relatif aux attributs divins et à la visibilité d'Allah


Contrairement à ceux parmi les Musulmans qui optaient, à ce sujet, pour le premier point de vue cité ci-dessus, il y en a d'autres qui évoquent aux antipodes de cette thèse, des versets coraniques tels que:

«Les regards ne sauraient L'atteindre alors qu'Il peut atteindre les regards...» (V. 103/ VI)

Quant au verset 22/LXXV: «Ce jour-là, il y aura des visages brillants qui tourneront leurs regards vers leur Seigneur», le regard sera tourné vers l'ordre du Seigneur dans l'expectative, à l'instar du verset 82/XII «Interroge la cité où nous étions», c'est-à-dire les gens de la cité. Ainsi se fait l'interprétation des versets dont la lettre indique en apparence qu'Allah, exalté soit-IL, est un corps. Pour cette dernière Ecole, sont donc des mujassimah ou mushabbihah (anthropomorphistes) ceux qui prêtent à leur Seigneur les attributs de Ses créatures.

A l'appui de cette thèse, on cite l'Imam 'Ali (a. s): «Allah ne descend pas et n'a pas besoin de le faire. Parle ainsi celui qui Lui attribue quelque manque ou ajout. Tout mouvant a besoin d'être mû par quelqu'un ou par quelque chose. Prenez garde, au sujet de Ses Attributs, ne parlez pas de limite, n'évoquez ni manque ni ajout, ni l'acte de mouvoir ni l'état d'être mû, ni départ, ni descente, ni redressement ni station assise».(15)

 

Le narrateur dit à l'Imam 'Ali b. Mûssâr-Ridâ (a. s.): «Nous rapportions qu'Allah - glorifié soit-IL - a fait un partage au sujet de Sa parole et de Sa vision: à Mûssâ (Moïse) (a. s.) la parole et à Muhammad (SAW) la vision! Abûl-Hassan Ar-Ridâ (a. s.) rétorqua alors: «Ne fut ce pas Muhammad (SAW) qui a transmis aux djinns et aux Humains, ces versets?

«Les regards ne sauraient L'atteindre alors qu'Il atteint les regards». (V. 103/XX)

«Leur science ne peut L'atteindre». (V. 110/XX)

«Rien n'est semblable à Lui». (V. 11/XLII)

Il (le narrateur) répondit: Si.

L'Imam (a. s.) ajouta: «comment alors un homme vient-il à tous les Humains pour leur annoncer qu'il est l'Envoyé d'Allah à Qui il les appelle sur ordre d'Allah que Celui-ci dit: "les regards ne sauraient L'atteindre ...", puis il (l'Envoyé) dit qu'il L'a vu avec ses yeux, qu'il L'a cerné avec sa science et qu'IL est à l'image des hommes?". N'avez-vous pas honte? Les mécréants ne purent lancer un tel blasphème: transmettre les paroles d'Allah puis d'une autre manière, proférer ce qui les contredit».

Le narrateur répondit: mais IL dit: «Il L'a vu, en vérité, une autre fois». (V. 13/LIII)

Abul-Hassan (a. s) dit alors: la suite de ce verset indique ce qu'il a vu étant donné qu'IL dit d'abord: «Le cur n'a pas menti en ce qu'il a vu». (V. 11/LIII)

C'est à dire que le cur de Muhammad (SAW) n'a pas démenti ce que ses yeux avaient vu: «Il a vu les plus grands signes de son Seigneur». (V. 18/LIII)

Les signes d'Allah exalté soit-IL ne sont pas Allah qui dit: «Leur science ne peut L'atteindre». (V. 110/XX)

Or, si les regards venaient à L'atteindre, l'entendement L'atteindrait et Le connaître (le cerner) serait effectif.

Abu Qurrah demanda alors: «Nies-tu donc les récits?» Abul-Hassan (a. s) répondit: «Si les récits sont en contradiction avec le Qur'ân je les nie...».(16)

C'est ainsi que les Imams d'Ahlul-Bayt (a. s.) expliquèrent les versets coraniques et donnèrent la signification des termes tels que la jambe, la main et le trône dans le Sait Coran.

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