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L'allégeance prêtée serment à l'Imam 'Ali (a. s.)

L'allégeance prêtée serment à l'Imam 'Ali (a. s.)


Après l'assassinat de 'Uthmân, les Musulmans se libérèrent de tout lien d'allégeance antérieure. Ils se précipitèrent alors auprès de 'Ali b. Abî Tâlib et demandèrent de lui prêter serment d'allégeance. At-Tabarî rapporte ceci (5/152; voir aussi Al-Kanz, 3/161, h/2471):

Les Compagnons du Messager d'Allah allèrent chez 'Ali et lui dirent: «Cet homme a été tué et il est nécessaire que les gens aient un imam (un calife). Aujourd'hui, nous ne trouvons pas plus digne de cette affaire que toi, ni plus glorieux ni plus proche du Messager d'Allah (SAW)!». 'Ali répondit: «Ne faites rien (dans ce sens) peut-être est-il mieux pour vous que je sois ministre (assistant) plutôt que prince!». Ils dirent: «Non, par Allah! Nous ne te laisserons pas, à moins que tu acceptes l'allégeance de notre part». 'Ali dit: «Alors ce sera dans la Mosquée car mon allégeance ne pourra se faire en cachette et devra bénéficier du consentement des Musulmans ...».

Dans une autre version At-Tabarî rapporte ceci: les Musulmans et les Ançars se réunirent - parmi eux, Talhah et Az-Zubayr notamment - puis allèrent voir 'Ali et lui dirent: «Ô Abûl-Hassan, viens qu'on te prête allégeance!» Il répondit: «Je n'ai nul besoin de votre affaire! Je suis avec vous j'accepterai celui que vous choisirez ...». «Par Allah! Nous ne choisissons que toi», rétorquèrent-ils.

 

Ainsi, après l'assassinat de 'Uthmân, ils sont allés plusieurs fois chez 'Ali à qui ils dirent finalement: «Les gens ne sont corrects qu'en présence d'une autorité et tu vois que cela se fait attendre». 'Ali leur dit: «Vous êtes venus me voir à maintes reprises. Si vous acceptez ce que je vais vous dire, je me chargerai de votre affaire sinon je n'en voudrai pas . Ils lui déclarèrent: «Quel que soit ton propos, nous l'accepterons inshâ-Allah». Il monta alors sur la chaire et les gens se réunirent autour de lui. Ensuite, il dit: «En fait, je n'aime pas votre affaire, mais vous avez insisté. Sachez donc que je n'agirai pas arbitrairement en dehors de vous, que je garderai les clefs des finances publiques et que je n'en prendrai pas un dirham en dehors de vous, avez-vous accepté?»

- Oui, répondirent-ils.

- Ô Seigneur! Sois-en témoin». Puis 'Ali reçut, à cette condition, leur allégeance.

Al-Balâdhurî rapporte ceci: quand 'Ali est rentré chez lui, les gens - Compagnons et autres - accoururent chez lui en disant: «'Ali est le prince des croyants». Une fois chez lui, ils lui dirent: «Il est nécessaire d'avoir un imam; tends la main: nous voulons te prêter allégeance!». 'Ali leur fit remarquer que cela était du ressort d'Ahlu-Badr (les Compagnons qui assistèrent avec le Prophète à la bataille de Badr) et que celui qui bénéficierait de leur consentement serait nommé calife. Alors tous les Badrî allèrent voir 'Ali et lui dirent: «On ne voit pas plus digne que toi dans cette affaire! ...» 'Ali monta alors sur la chaire. L'y rejoignit en premier pour lui prêter allégeance Talhah qui avait un doigt estropié. 'Ali en tira mauvais augure et dit: «Comme il est digne de parjurer!».

Dans le même sens, At-Tabarî rapporte que lorsque Habîb b. Dhu'ayb vit Talhah prêter serment d'allégeance, il remarqua: «c'est une main estropiée qui a commencé par prêter serment d'allégeance; cette affaire n'ira pas bien! ...».

Après cette étude de la réalité historique et des circonstances dans lesquelles le pouvoir politique en Islam vit le jour, nous étudions à présent les points de vue respectifs des deux Ecoles au sujet du califat et de l'Imamat.

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