Ven05172024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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IV- La possibilité d’établir le consensus

IV- La possibilité d’établir le consensus


Les savants imâmites s’accordent sur le fait que l’établissement du consensus est possible, car rien n’empêche de chercher et de trouver l’avis de l’Infaillible, parmi les avis des savants portant sur une question donnée. Ceci était particulièrement facile à l’ère du texte et à l’époque proche de cette ère. Mais la plupart des savants doutent de l’existence, de nos jours, d’une manière sûre et stable, d’un consensus constaté, car la plupart des consensus utilisés dans les recherches juridiques sont du genre transmis sans preuves. Par là, ils ne possèdent aucun pouvoir déductif.

Toutefois, on exclut le fait que le consensus est reconnu pour les questions principales de la loi, comme l’obligation de la prière et jeune, la licité de la vente et l’illicité de l’usure.  Mais ces questions trouvent leurs preuves dans les textes. On trouve des textes clairs au sujet de ces qualifications dans le Coran et dans la sunna. Pour cette raison, il n’y a aucun besoin de recourir à la déduction par le consensus   qui ne peut être utilisé que lorsque l’avis de l’infaillible est connu d’une manière générale et non d’une manière détaillée et clairement avouée.

Le savant Muhammad Taqi Al-Hakim dit à ce propos : « Si on restreint la notion du consensus et on la prend telle qu’elle est entendue par les mujathids d’une tendance juridique donnée, ou d’un groupe qui inclut l’Infaillible, on pourrait alors dire que son établissement est possible au prix d’un effort de recherche nécessaire pour une affirmation catégorique… Une telle affirmation peut parfois avoir lieu ».


Le savant Muhammad Rida al-Mudhaffar dit : « De toute manière, nous n’avons plus confiance dans le consensus après l’ère de l’Imam, comme moyen de distinguer l’avis de l’Imam, d’une manière sûre et certaine ».

Il est à signaler que, malgré les doutes et les attitudes qui nient l’existence d’un consensus constaté qui peut être adopté de nos jours, on ne trouve presque pas, dans les écrits des juristes, aucun sujet juridique qui ne soit pas prouvé par le consensus.

Il est hors de doute que la majorité écrasante de ces consensus sont du genre transmis. Ils sont habituellement utilisés comme des preuves de soutien auxiliaires et secondaires par rapport aux autres preuves.

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