Mer05012024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Le Sentiment De Supériorité

Le sentiment de supériorité


Le sentiment de supériorité, chez le musulman, ne se mesure pas à sa réussite ici-bas et au temps passé dans la quiétude et la séréntité, mais c'est plutôt un sentiment de dignité et de vertu ressenti dès l'instant où la foi s'installe dans son coeur. En fait, les valeurs humaines trompeuses ne l'ébranlent pas, car il est attentif à la réalité de l'existence et son esprit libre et clairvoyant est dôté d'un équilibre mental qui lui permet de s'élever du niveau des sens au niveau de l'esprit et de ne pOint s'adonner corps et âme aux plaisirs du monde terrestre.
Les valeurs fausses et trompeuse ne peuvent détourner l'esprit et la raison du croyant des valeurs divines, car les premières sont si méprisables et viles qu'elles ne peuvent le pousser qu'à la vanité et l'orgueil, de même qu'il n'est pas à ce point vil et faible qu'on pourrait le croire. Le croyant évite toute soumission qui l'humilierait et porterait atteinte à sa personalité aux yeux d'autrui. Il n'est soumis qu'à Dieu seul et il se comporte en toute chose avec droiture et honneur.

 

Dieu Tout Puissant invite les croyants à conserver la foi en toute circonstance et en tout lieu: "Ne faiblissez pas, ne vous affligez pas. Vous serez les très hauts, si vous êtes croyants".13

Le Coran rappelle également cette vertu lorsque les croyants subirent la défaite de la bataille d'Ouhoud devant les infidèles de Qoreich, leurs vainqueurs, car la grandeur trouve sa source dans la foi en Dieu et dans le principe existentiel qui les a dôtés de cette force et de ce dynamisme. Ce n'est pas la grandeur consécutive à leur victoire sur leurs ennemis et qui disparait immédiatement après.
Les croyants surpassaient tous les hommes parce qu'ils étaient convaincus que la foi en Dieu était la plus importante qualité et la garantie de gagner l'audelà après une vie terrestre bien remplie. Leur conviction religieuse leur permettait de se sentir libre de toute entrave ou restriction, leur action étant fidèle aux orientations du Coran et à la conduite du Prophète de l'Islam.
La vanité et la suffisance sont des obstacles sur la voie du progrès et de l'accomplissement de soi et empêchent toute avancée dans la vie. La souffrance du vaniteux et son auto-satisfaction le conduisent à l'immobilisme et à l'inaction, ou pire même, à la régression. A l'inverse, l'auto-critique, alliée à un dynamisme soutenu, mène au progrès et à la perfection de l'être humain.

Certaines phrases concernant ce point ont été rapportées du Calife Ali (que le salut soit sur lui):
"La fatuité empêche de progresser".14
:Celui qui s'onorgueillit de son bon état ne peut améliorer sa situation".15

Le chercheur renommé William John Riley a dit:

"Je suis parvenu à ce résulta: qu'il est dans mon cerveau des idées nocives m'occasionnant plus de douleurs et de tristesse que l'opinion d'autrui. Ce sont ces idées qui sont liées à mon moi. Comment vous soumettre ce sujet? Bein. Permettez-moi de vous dire l'opinion que j'ai de ma voix: la seule chose dont j'étais certain c'est que j'avais une belle voix, jusqu'à ce qu'un jour je pris une bande enregistrée de celle-ci pour un reportage à présenter à la radio et l'ai écouté comme tout les auditeurs. C'était alors la première fois que j'écoutais ma voix. Que Dieu vous garde de tout malheur! Je fus étonné et abasourdi; ma voix était plus faible que je croyais. Elle était comme une plainte sourde, hachée et sans harmonie, sans autorité ni inflexion; elle écorchait les oreilles. Ce qui ajoutait à ma douleur c'était la présence, dans la chambre, d'un certain nombre de personnes. J'en fus navré et leur présentait mes excuses en leur affirmant que lorsque j'avais présent ce discours, j'étais mal à l'aise et que lorsqu'on enregistra ma voix je ne connaissais alors rien de l'art de la radiophonie et de l'enregistrement.

"Encore une fois, et sans me prévenir, ils émirent d'autres bandes sonores de ma voix, toujours aussi désagréable, qui perçait les oreilles et déchirait les coeurs. Ainsi, après avoir entendu un certain nombre de bandes enregistrées de ma voix, j'ai dû admettre que je m'étais trompé en croyant avoir une belle voix. Pour la première fois, j'ai mis de côté l'autosatisfaction que j'entretenaix à l'égard de ma voix et j'ai travaillé à l'amélioration de celle-ci. Je le fais encore.

"Cette expéreience de ma voix m'a appris quelque chose, c'est que l'amélioration que nous voulons pour nous-mêmes nous demande beaucoup de réflexion. Et si je n'avais pas admis cette défaillance, je n'aurais certainement pas pu commencer à y remédier et tenté ma propre amélioration."

"La lutte contre la vanité mensongére et l'auto-satisfaction aide l'homme à avoir une vision plus réaliste et plus véridique et mène au progrès et au développement. Ce n'est que lorsque nous nous attachons aux vérités et détournons nos esprits des pensées illusoires que nous parvenons à réaliser des actions bénéfiques et positives. Autrement nous resterons dans l'obscurité et l'ignorance et nous jugulons notre esprit dans sa quête de progrès et de lendemains meilleurs".16

Le vaniteux est cette personne dont la vision est troublée et qui, par une sorte de compensation, s'attribue des qualités qu'elle ne possède pas. Le lmam Al-Sâdiq (que le salut soit sur lui) disait:
"Celui qui est satisfait de lui-même et de ses actions a perdu la voie de la raison et se prend pour ce qu'il n'est pas".17

Le vaniteux qui adore son moi ressemble au ver de soie prisonnier des fils qu'il a tissé autour de lui-même. Il est ivre d'orgueil et de suffisance parce qu'il s'imagine être un modèle inimitable. Le Calife Ali (que le salut soit sur lui) disait:

"L'ivresse de la vanité est plus grave que l'ivresse du vin".18

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